Révisions de la page | Historique de transcription | Cours d'exploitation des mines, [professé à l'Ecole royale des mines en l'Hôtel des Monnaies de Paris durant les années 1780].

319 ou grains et même en poussière ou distingue deux manieres principalles de bocarder les mineraux, l'une qu'on apelle à sec, et l'autre à l'eau ; dans la première on ne fait point passer de courant d'eau [illisible] les matières qui se broyent comme cela se pratique dans la seconde. Les bocards à sec ont été inventés pour suplées aux casseries ou plustôt pour épargner un très grand nombre de casseurs à la masse ou au marteau, ce qui simplifie considerablement la main d'oeuvre et procure une grande économie. M Thébra raporte, page 226, que le Bocard à [illisible] épargne non seulelement les frais, mais il produit aussi de plus grandes quantités de matieres dans le même temps, et, ce qui est plus important, il menage la santé des ouvriers, lorsque des enfants de 12 à 14 ans concassent la mine à la masse, ils sont continuellement environnés d'un nuage de poussière qui contient ordinairement beaucoup d'arsenic ; ils le respirent, ils le mangent même parce que les pains, quelque fois placé à côté d'eux, en reçoit une partie. Leur poitrine en est attaquée, leur sang se gâte, ils perissent lenteur avant d'être devenu des hommes : ce serait participer à la destruction de ces êtres interessants que de ne pas chercher à employer des machines à ce travail dangereux ; le mortier, où des hommes faits [illisible] devant les mines, avait aussi ce terrible