Annales des Mines (1844, série 4, volume 6)
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13 rement démontré qu'il existait du gaz des marais dans le gaz du fourneau de Barum. La méthode eudiométrique , bien qu'elle ait été considérablement perfectionnée par un chimiste justement célèbre, M. Bunsen, ne me paraît pas susceptible de donner des résultats d'une grande précision toutes les fois qu'il s'agit d'analyses aussi complexes que celles des gaz des hauts-fourneaux. La moindre erreur dans l'évaluation de la température ou du volume des gaz, les plus légères traces de .gaz étrangers dans l'oxygène qu'on emploie pour la combusD'UN IIADT-FOURNEAU DE NORIVÉGE.
A NALYSIJ
1-)1S GAZ
l'oxygène est de 79 28,42, tandis qu'il s'élève à 79 4 ,79 près de la tympe, nous semble trèsremarquable et mériter toute attention.
Nous pensons que le résultat observé par
M. Ebelmen pour le fourneau de Clerval, où il a trouvé que l'acide carbonique disparaissait à une faible distance de la tuyère, n'est pas général et qu'il tient à la faible pression du vent lancé dans le fourneau. Ainsi, à Clerval , pour une tuyère de orn,o65 de diamètre, le vent étant chauffé à 175°, la pression sur la base était de om,0165 de mercure seulement. Cette pression est très-faible ; elle est plus petite que celle qu'on a dans la plupart des fourneaux au charbon de bois, et en tout cas, elle est très-inférieure à celle des hauts-fourneaux au cokeDans le fourneau de Bartm-i, la vitesse du vent étant plus grande près de la tuyère que dans le fourneau de Clerval, la combustion a dû .être plus vive et donner lieu à un plus grand développement d'acide carbonique qui a dû persister
en partie sur toute la hauteur du fourneau. Le fourneau de Barum reçoit environ une fois et demie
plus de vent que celui de Clerval, et comme les consommations de charbon sont à peu près les mêmes pour les deux hauts-fourneaux, il s'ensuit que les quantités d'oxygène employées pour brû-
ler la même quantité de charbon sont entre
elles ::t : i et qu'ainsi il a dû se produire plus d'acide carbonique dans un cas que dans l'autre. Nota. Les résultats des recherches de MM. Scheerer et
Langberg diffèrent des miens par deux points principaux qui se rapportent à la présence de l'hydrogène proto-carboné ou gaz des marais dans le gaz du haut-fourneau, et à la proportion d'acide carbonique qui se trouve dans le courant gazeux à la partie inférieure de l'appareil. Les analyses qui précèdent ne me paraissent pas avoir clai-
tion, l'erreur que l'on commet nécessairement en admettant que la tension de vapeur de l'acide phosphoreux augmente de ilee le volume des gaz restants, suffisent pour apporter de grandes perturbations dans les proportions respectives des trois gaz combustibles, hydrogène, gaz des marais et oxyde de carbone, que l'on déduit du calcul. Aussi trouve-t-on des variations considérables dans la proportion du même élément gazeux déterminé dans deux
analyses consécutives du même gaz. Ainsi, dans les analyses a, b, faites sur les gaz pris à 18 pieds au-dessus de la tuyère, une première expérience donne 0,87 d'hydrogène carboné et 5,46 d'hydrogène ; et la deuxième, 1,67 d'hydrogène carbone et 3,55 d'hydrogène. A 13 pieds au-dessus de la tuyère , deux expériences faites sur le même gaz donnent, l'une 0,-47 d'hydrogène carboné et 5,22 d'hydrogène ; l'autre 1,90 d'hydrogène carboné et 2,61 d'hydrogène. Il me paraît évident que ces divergences tiennent à la méthode analytique. La manière dont varie l'hydrogène à mesure qu'on s'enfonce dans le fourneau, de 23 à 10 pieds au-dessus de la tuyère, vient également à l'appui de ce qui précède. Il est impossible de concevoir, si l'on ne tient pas compte de l'incertitude de la méthode analytique, les oscillations répétées et en sens inverse que présente la proportion d'hydrogène dans les différents points de la colonne de 13 pieds de hauteur, sur laquelle ont porté les expériences. MM. Scheerer et Langberg cherchent à expliquer l'absence de l'hydrogène carboné dans les gaz du fourneau de Clerval en admettant que l'huile contenue dans l'aspirateur aurait pu l'absorber. En lisant mon Mémoire, on verra que toutes les analyses faites sur des gaz pris dans la cuve et aux étalages du fourneau de Clerval ont été faites en aspirant directement les gaz dans le gazomètre à mercure, sans l'intermédiaire de l'aspirateur à couche d'huile. Aucune de ces analyses ne m'a fourni d'hydrogène carboné. La perte en poids du tube à combustion s'est toujours rapportée exactement à un mélange d'hydrogène et d'oxyde de carbone dans le gaz.
Les résultats des analyses faites sur le haut-fourneau de Barutn conduisent MM. Scheerer et Langberg à penser qu'il existe généralement une certaine proportion d'acide carboni-