Annales des Mines (1844, série 4, volume 6)
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ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
grande similitude dans la nature des roches; on y
observe des couches de schiste argileux et de grativacke passant fréquemment les unes aux au-
tres, de schiste siliceux, de grès quartzeux et de calcaire; il n'y a de différence entre l'es terrains intermédiaires des diverses contrées que par l'abondance et la répartition relative de ces différentes roches. Si, par exemple, notis établissons un parallèle Parallèle entre de
entre les terrains de transition de la Bretagne et nsit terrainsdes P ytraion les
renées et de la des Pyrénées, nous voyons que les roches arénaBretagne. cées sont beaucoup plus abondantes en Bretagne;
que le grès quartzeux y forme des assises plus nombreuses et plus puissantes, et qu'il recouvre des étendues de terrain bien plus considérables. Dans l'ouest de la France et dans les Pyrénées, le schiste argileux est généralement accompagné de grauvacke à grains fins et schisteuse, qui alterne et se mélange fréquemment avec lui; mais cette
grauvacke est en général beaucoup plus abondante en Bretagne; il est rare d'y trouver des assises schisteuses qui n'en renferment pas, et fort souvent elle est aussi développée que le schiste argileux, tandis que clans les Pyrénées on peut observer des séries de roches schisteuses de plusieurs kilomètres d'épaisseur, sans y trouver de la grativacke autrement qu'en bancs très-minces, et fie formant qu'une roche accessoire et pour ainsi dire accidentelle. Au contraire, la roche calcaire est incornparablement plus répandue dans le ierhin de transition 'pyrénéen que dans celui de la
Bretagne; je ne pense même pas qu'il y ait en Europe de terrain de cet âge où le calcaire soit plus développé.
L'association habituelle du calcaire et des ro-
DU TERRAIN DE 'TRANSITION Drs PYRÉNÉES. 19
ches schisteuses est un des caractères distinctifs des formations anciennes dans les Pyrénées; ailleurs le calcaire ne forme ordinairement que des accidents, des lentilles ou amandes intercalées, qui ne se prolongent pas sur de très-grandes éten-
dues, tandis que dans les Pyrénées le calcaire forme des couches aussi régulières et aussi continues que les roches schisteuses. Je ne donnerai pas de détails très-étendus sur,Rdinetérhinns.liiiotenrip.ayinla description des roches cl terrain de transition pyrénéen, M. de Charpentier ayant traité ce sujet avec beaucoup de développement dans son ouvrage
sur la constitution de ces montagnes (1 ); je me bornerai à constater les caractères principaux de ces
roches, ceux qui sont particuliers aux Pyrénées et qui peuvent servir à les différencier. Le schiste argileux est ordinairement d'un gris foncé, tirant sur le verdâtre ou noirâtre; il n'offre pas la teinte bleue aussi fréquemment que les schistes de la Bretagne; il se divise par plaques ou par feuillets, et quelquefois en fragments pseudo.
Du schiste
argileux.
rhomboïdaux. Comme nous le Verrons, il est trèssouvent modifié, et devient alors feuilleté ou bien fibreux, satifié,luisant et enfin micacé,
Le schiste argileux présente quelquefois les caractères du schiste ardoisier , et il est même souvent exploité pour ardoises, Mais ce schiste, au lieu d'être bleu, offre ordinairement une teinte
d'un gris verdâtre ou gris noirâtre , et l'on ne trouve pas dans les Pyrénées des qualités d'ardoisés aussi estimées que dans l'ouest de la France,, ni des exploitations aussi nombreuses et aussi importantes. Dans la presqu'île de Bretagne, (1) Essai sur la constitution géognostique des Pyrénées.
Du schisto
ardoisier.