Annales des Mines (1844, série 4, volume 6)
Page : Image 13
Révision de 17 janv. 2015 18:15:50, edited by Anonymes
ESSAI .sur, LA CLASSIFICATION
couches de l'un s'appuyer sur les couches de l'autre
Mais je ne dissimulerai pas qu'il est plus difficile de trouver des points où la discordance d'inclinaison soit évidente : les couches sont ordinairement très-contournées et redressées sous un angle voisin de la verticale, de sorte que les relations de position des couches ne sont pas faciles à apprécier. D'ailleurs, il est possible qu'en beaucoup d'endroits, les assises de l'étage supérieur se soient déposées sur les couchés faiblement inclinées de l'étage intérieur, de sorte que les relèvements et contournements opérés plus tard aient rendu presque méconnaissable la différence d'inclinaison. Cependant j'ai remarqué généralement que les couches du système supérieur ont une inclinaison beaucoup moindre que celles du système
en présentant une inclinaison et une direction
inférieur; ainsi on voit celles-ci redressées verticale-
1.1 existe donc une différence assez bien marquée dans la composition générale des deux étages du
terrain de transition, principalement en ce qui concerne l'abondance du calcaire; mais cette différence peut paraître insuffisante pour donner lieu à une division en deux systèmes. Les discordances de stratification fournissent un. témoignage plus
certain d'une séparation bien tranchée entre les deux périodes pendant lesquelles se sont formés ces dépôts sédimentaires. Il est peu de localités dans les PvrénéeS où l'on stratification enles deux éta- puisse voir avec évidence une discordance comDiscordance de
ges du terrain de piète de stratification entre les deux étages du ter-
transition.
DU TERRAIN DE TRANSITION DES PYRÉNÉES. n5
rain de transition , c'est-à-dire où l'on voie les différentes. Les discordances dans les directions sont généralement très-reconnaissables : en quelque endroit de la chaîne que l'on fasse une coupe transversale, on verra presque constamment les couches de l'étage supérieur courir de l'O. quelques degrés N. à l'E. quelques degrés S., c'est-àdire parallèlement aux roches stratifiées du système
de transition supérieur de la Bretagne et de la Normandie ou du système silurien dé l'Angleterre, tandis que celles de l'étage inférieur sont dirigées de l'E.N.E. à l'O.S.O. , suivant le même alignement que les couches du système inférieur ou cambrien dans les contrées déjà citées. C'est après avoir constaté cette différence bien prononcée sur une grande partie de la chaîne des Pyrénées que j'ai été amené à regarder ces deux genres de directions comme devant appartenir à deux systèmes de dépôt formés à des époques différentes,
ment former des masses de rochers très-considérables, et il est rare que leur pendage soit au-dessous de 7o à 600. Les couches de l'étage supérieur sont quelquefois très-fortement inclinées, néanmoins leur pente générale varie entre 6o et 300, et fort souvent elles sont presque horizontales ou ondulées des deux côtés d'une ligne horizontale ainsi considérées dans leur ensemble les couches des deux systèmes présentent une différence érinclinaison bien sensible. Il est une localité entre autres où la discordance Exemple de su-
de stratification, non-seulement dans la direction igierrela,leti°11;«ares; qui mais encore dans l'inclinaison des couches, m'a montagnes sdé,Apaurreenttliaevaclelléle paru très-bien marquée; c'est dans le massif
montagnes qui sépare la partie supérieure de la de Lavédan' -vallée d' Au.re de celle de Lavédan: Si l'on remonte la première de ces vallées (voir la coupe représentée P1.1, fig. i (1)), depuis la petite ville (1) Cette coupe et les suivantes sont dessinées en sup-