Annales des Mines (1844, série 4, volume 6)
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DU TERRAIN DE TRANSITION DES PYRÉNÉES. 85
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ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
taux de dolomie. Souvent au contact des tuberqui cules dolomitiques , le calcaire environnant,
est blanc et grenu, paraît avoir éprouvé une espèce de cémentation; il prend alors une structure lamelleuse et semble passer insensiblement à l'é-
tat de dolomie ; on y voit aussi dans cette situation beaucoup de cristaux de *spath calcaire blanc. L'introduction de la substance magnésifère dans le calcaire paraît ici évidente, .et le phénomène a dû se passer avec une certaine violence, de manière à disloquer les couches ; mais ici l'observation ne peut aller au delà, on ne peut dire si la
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magnésie a été introduite à l'état gazeux ou dissoute dans un liquide ou bien à un autre état quelconque. Ici il n'y à aucune espèce de .roche porphyrique; il paraît que la production de cette dolomie est en relation avec la masse granitique de la Maladetta et du port d'Oo. D'ailleurs j'ai remarqué en divers autres endroits, clans les Pyrénées, que le calcaire avait été changé en dolomie ainsi dans la valprès du contact avec le sud des lée d'Ossau , un peu augranite°' Eaux-Chaudes, s'étend au dessous du granite une masse de calcaire de transition, d'un gris foncé, grenu ; près de la ligne de contact, elle est changée en plusieurs endroits en dolomie très-bien caractérisée. La bande de calcaire jurassique qui, depuis la vallée de Vicdessos jusqu'à Aulus, est entourée des deux côtés par le granite, a pris quelquefois l'état dolomitique, ainsi que dans le voisinage des mines de plomb et argent d'Argentières. On voit aussi auprès de Vicdessos le calcaire .changé par places en dolomie, c'est à l'endroit où a fait éruption une petite masse de lerzolite , sur le flanc
gauche de la vallée, tout auprès du granite ; mais ici la production de la dolomie est plutôt en rapport avec l'apparition de la lerzolite qu'avec celle du granite, et j'ai même trouvé des fragments de cette dolomie empâté S dans la lerzolite. Le calcaire crétacé lui-même est souvent transformé en. dolomie au contact du granite ; ainsi auprès de Lapège, dans la vallée de Vicdessos , ce calcaire,
qui est gris-blanc et compacte ou grenu, est de-. verni en divers points noirâtre et lamelleux, et je nie suis assuré par un essai chimique qu'il s'était changé en dolomie. Néanmoins le phénomène de la dolomitisation acquiert beaucoup d'extension et prend un caractère de généralité encore plus remarquable, si l'on observe qu'il est en relation non seulement avec les mélaphyres , comme l'a montré M. de Buch , niais encore avec les ophites ou porphyres amphiboliques, ainsi que l'a remarqué M. Dufrénoy, avec la lerzolite et surtout avec les roches granitiques, 'comme on le voit dans les Pyrénées.
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Un autre fait de métamorphisme, presque De la transfo aussi intéressant que la dolomitisation , c'est la crnalarteionenducheaaL transformation du calcaire en chaux sulfatée ou sulfatée.
gypse ; dans le premier cas, la modification a
consisté en un déplacement de la base, et dans le le deuxième en un déplacement de l'acide; or les acides dont il s'agit possèdent une grande volati-
lité , tandis que les bases terreuses ne peuvent être sublimées qu'avec difficulté et clans des circonstances qui ne sont pas encore bien connues; il est plus facile de se représenter d'une manière positive le phénomène de sulfatisation que celui de la dolomitisation. Déjà M. Dufrénoy a décrit