Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1844, série 4, volume 6)

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DU TERRAIN DE TRANSITION DES PYRENES. 91

ESSAI SUR LA CLASSIFICATION

Tarascon, d'une part avec le calcaire crétacé d'Anignac , et d'autre part avec des calcaires cristallins, micacés et chloriteux, accompagnés de couches de gneiss, nie paraît démontrer d'une manière bien positive la transformation du calcaire en chauX sulfatée. Ce métamorphisme s'est opéré probablement dans des circonstances simples et faciles à concevoir, par suite d'émanations d'acide sulfurique, soit à l'état gazeux, soit à l'état liquide. Masses de quartz Il est une substance que l'on trouve quelquefois endreeslataicort:or associée accidentellement avec les gypses des Pyignées. rénées , niais qui le plus souvent forme des masses indépendantes, dont la production paraît se rattacher à des cause S plutoniennes, sans que je prétende qu'elle ait eu lieu par voie de fusion ou de sublimation ; je veux parler de certaines niasses de quartz qui se présentent avec des caractères

tout à fait semblables dans les Pyrénées et en Bretagne, bien que dans ces deux contrées leur origine soit d'époques très-différentes. On les trouve disposées sous forme de massifs coniques,

de pyramides, de champignons, ou d'énormes dykes qui forment saillie à la surface du sol sur

dé très-grandes étendues. En Bretagne, ces masses de quartz se rencontrent soit au milieu du granite, soit dans les schistes ou grès de transition ; mais c'est surtout près de la jonction des roches de tran-

sition et du granite que ces niasses sont abondantes, et le plus souvent elles paraissent être, soit par leur alignement, soit par leur situation, en rapport avec les éruptions granitiques il y en a peu qui se rattachent aux porphyres, soit quartzifères, soit amphiboliques. De même dans les Pyrénées la plupart des

niasses de quartz semblent être en connexion avec les granites plutôt qu'avec les ophites ; d'ailleurs, élans les deux cas, elles se rattachent à des phéno-

mènes semblables, elles ont été produites à la suite de l'apparition de roches plutoniques, et représentent, conjointement avec une autre substance dont nous parlerons tout à l'heure ( les mi-

nerais de fer), les dernières éjections qui sont sorties du laboratoire .souterrain à la suite d'une période ignée. Les niasses quartzeuses les plus remarquables

se voient dans les Pyrénées orientales aux environs de Saint-Paul-de-Fenouillet. A la jonction du 'calcaire crétacé et de la bande granitique qui se trouve au midi de cette ville, on observe une longue file de petits pics pointus qui sont formés de quartz. Cela neforme pas une bande continue comme un filon, mais une ligne de cônes ou de pitons placés tous au contact du calcaire et du granite, ligne qui s'étend sur 6000 à roo mètres de longueur suivant la ,direction E.-0. Ce quartz n'est point associé à des ophites ,.du moins je n'en

ai remarqué nulle part le long de ces collines, niais il est presque partout accompagné de minerai de fer : le gîte que M. Dufrénoy a décrit sous le titré de minerai de fer de Saint-Martin (i) paraît s'y rattacher. Cette bande de pitons de quartz va se terminer

près de l'extrémité ouest de la gorge étroite où pénètre l'Aglv au pont de la Fou. Le fond de la gorge est formé de granite désagrégé avec feldspath rouge, un peu d'albite blanc et du mica

(1) Mémoire sur les mines de fer des Pyrénées (Ann. des mines, 3 série, tome V).