Annales des Mines (1844, série 4, volume 6)
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ESSAI SUR LA CLASSIFICANON )4 rentes, savoir le calcaire jurassique, le calcaire crétacé et les schistes de transition. La mine de
Rancié connue par les descriptions qu'en ont données MM. Marrot et Dufrenoy, et l'ancienne mine de Nagot (située auprès dans le vallon de Sem),
se trouvent dans un calcaire que M. Dufrenov a démontré appartenir au lias ; la mine de Lercoul située à l'E.N.E. de celles-ci est au contact de ce calcaire et des schistes de transition ; la mine de Gestiès placée sur le flanc droit de la vallée de Siguier, -, près du village de Gestiès, est dans une position semblable, mais plutôt dans les schistes ; les gîtes de la vallée de iVliglos , près de Niaux, sont sur la ligne de contact des schistes de transition et du calcaire crétacé. Là se trouve l'ancienne mine de la Fayolle, située an-dessus du village de Nourrat , et présentant une assez grande analogie avec les gîtes des environs de Saint-Paul de Fenouillet : le minerai consiste en un mélange de fer oxydé rouge et de fer oxydé hydraté, il est feuilleté et forme des masses irrégulières, dont l'intérieur est percillé et comme carié; il est ici très-
pyriteux et de même que dans les Pyrénées orientales cet amas de minerai est associé à des
masses de quartz disposées sous °formes de petits cônes saillants au-dessus du sol. Sur l'autre ver-
sant de cette montagne, du côté qui regarde la
vallée de l'Ariége , est le gîte de Larcat , situé dans le schiste de transition prèsde son con tact avec le calcaire crétacé; ce gîte était exploité, dit-on, dès le douzième siècle et il a donné lieu.à une exploitation fort importante qui a précédé celle de Rancie.
Enfin, il y a encore des mines de fer dans les
schistes de transition aux environs de ChâteauVerdun et jusqu'auprès du bourg des Cabannes
DU TERRAIN DE TRANSITION DES PYRÉNÉES. 95
on voit donc que depuis la mine de Nagot , située
le plus à l'ouest, jusqu'aux mines de Château verdun , il y a toute une série de gîtes qui sont très-rapprochés les uns des autres et pour ainsi dire liés ensemble ; ils forment une bande presque
continue, qui est disposée parallèlement à la limite du granite suivant la direction E.N.E.-0.S.O. et qui occupe une étendue d'environ quinze mille mètres. Encore plus à l'est, la ligne de jonction du granite et des schistes de transition est marquée par la présence de minerais de fer.
Ainsi les gîtes que forme ce minerai dans les
Relation entre
Pyrénées sont généralement disposés par bandes easi gd, let e fs cd, e emt
de même que ceux de la Bretagne et paraissent éruptions graniêtre en rapport avec les phénomènes d'éruption tiques'
des roches granitiques, ainsi que l'a déjà fait remarquer M. D ufrenoy. En Bretagne, on ne trouve pas ordinairement de minerais de fer dans le granite , mais ils forment des bandes alignées de
de l'O.N.O. à FE.S.E. , parallèlement aux in-
flexions qu'a fait prendre aux roches schisteuses l'apparition des granites. Dans les Pyrénées, la présence du minerai de fer dans le granite est rare, mais il est ordinairement dans le voisinage de cette roche ; il paraît donc qu'il n'est pas venu directement avec le granite, mais que les éruptions
granitiques ont été suivies dans les Pyrénées comme en Bretagne de la production de minerai
de fer qui s'est épanché à travers les fractures qu'avaient déterminées ces éruptions dans les terrains stratifiés de divers âges. Minerai de fer On trouve aussi dans les Pyrénées, mais plus en reeplahtiitoens. avec rarement, du Minerai de fer. en relation avec les ophites ; ainsi la mine de Rabat, aux environs de Tarascon , qui a été l'objet de recherches, consiste