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ESSAI SUR LA CLASSIFICATION

sont plutôl en relation avec des porphyres amphiboliques : toutefois il paraît y avoir une certaine analogie entre la production des substances mé-

talliques qui s'est faite à la suite d'éruptions de roches plutoniques anciennes, granitiques ou por-

phyriques et la formation des solfatares, des fumarolles et des sources chaudes contenant de la silice, des alcalis, ou autres substances minérales, formation qui s'opère à la suite des éruptions volcaniques modernes. Avant de terminer ce qui concerne les gîtes Disposition des amas de minerais métallifères, j'ajouterai encore quelques observade fer des Pyré_ nées prés de la tions relatives à leur disposition et à leur allure. surface. Dans les Pyrénées, de même qu'en Bretagne, /es minerais de fer constituent rarement de véritables filons, ce sont plutôt des amas très-irréguliers qui sont intercalés entre les couches et qui se trouvent

habituellement à une petite distance de la surface ne s'étendant pas à une grande profondeur en effet, les mines des Pyrénées orientales, qui

sont groupées autour du massif granitique du Canigou vont évidemment en s'amincissant vers le bas et beaucoup semblent même disparaître à une certaine profondeur. Il en est ainsi du gîte si puissant de Rancié , que l'on a regardé longtemps comme inépuisable; mais les travaux fidts dans les parties inférieures et le percement de la galerie Becquey ont démontré son amincissement et ont fait présager la fin de cette exploitation clans un avenir plus ou moins rapproché.

La même disposition, mais encore bien plus prononcée, se remarque dans les amas de minerais de fer de l'ouest de la Fiance, ainsi je ne

connais pas, de travaux qui aient été à plus de 3o mètres au-dessous de la surface du soi,

DU TERRAIN DE TRANSITION DES PYRÉNÉES.' 99

et les gîtes qui paraissaient les plus riches et les plus abondants , tels que l'amas croxydule et d'alumino-silicate de fer du Bas-Vallon, ou l'amas de fer oligiste de. Coatquidam , ceux que d'après la nature et les caractères du minerai on eût regardés comme devant s'approfondir un peu, paraissent s'appauvrir dès une petite profondeur. Mais les gisements de la Bretagne paraissent au d'aspremier aspect différer complétement de ceux des es pect entre les giPyrénées, non-seulement par ta nature des mine- simad kluei rais, puisqu'ils ne renferment pas de fer spathique, mais surtout par la position géologique; et quoi_ de la Bretagne. qu'ils appartiennent à une période beaucoup plus ancienne, ils offrent une apparence analogue à celle des minerais d'alluvion , à tel point que l'on a attribué et conservé à ces gîtes le nom et la qualification de minières, tandis que l'on ne peut hésiter à donner le titre de mines aux gîtes des Pyrénées. Les amas de minerai de fer de la Bretagne se montrent ordinairement à découvert à la surface, et il faut les examiner avec soin pour reconnaître qu'ils sont interposés entre des couches de schiste ou de grès dont l'inclinaison est ordinairement très-forte. Il arrive en général (voir la fig.i4,P1.11) que la surface du sol coupe ces amas dans le sens

de leur plus grande largeur; il en résulte qu'ils ont été exploités à ciel ouvert à la manière des minières, et qu'on a dû les assimiler à ce mode de gisement. [liais dans les Pyrénées les gîtes ne

forment que des affleurements peu étendus à la surface; ils sont enchâssés entre des couches calcaires

ou schisteuses qui les recouvrent en partie (voir la,fig. 13, Pl. Il), de sorte que l'on a dû y pénétrer par des galeries et les exploiter souterrainement.