Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1844, série 4, volume 6)

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ESSAI SUR LA CLASSIFICATION

ment moderne, ne possèdent pas d'eaux thermales.

Il parait qu'il n'existe pas non plus de sources de ce genre dans la Suède, la Norwégn et la Fin-

lande., quoique ces contrées soient composées essentiellement de schistes cristallins et de granite,

mais leur formation et les soulèvements qu'elles ont éprouvés datent d'une époque très-ancienne. La même observation s'applique à une partie très-étendue de l'est de l'Angleterre. Mais nous voyons au contraire les Pyrénées et les Alpes soulevées à une époque géologique assez récente, très-riches en sources thermales. Dans le massif central de la France, nous trouvons plusieurs sources chaudes, mais elles paraissent être en rapport avec des phénomènes d'éruption modernes et principalement avec les phénomènes volcaniques qui se sont produits bien longtemps après le soulèvement de cette vaste protubérance. Dans l'île de Corse, les sources thermales sont nombreuses, et l'on y voit beaucoup d'eaux sulfureuses qui sortent du granite et qui , d'après leur gisement et leurs propriétés , doivent être sulfureuses naturelles de même que celles des Pyrénées : ces sources sont vraisemblablement en rapport avec le soulèvement des îles de Corse et de Sardaigne qui est très-moderne. Parmi les sources thermales de France, celles qui paraissent se rapporter aux phénomènes de

DU TERRAIN DE TRANSITION DES PYRÈNÉEs. 109

peut rattacher ces eaux thermales ; néanmoins, d'après leur position , il est probable que le système dont elles dépendent est postérieur au grès bigarré. Les sources chaudes de l'Allemagne et de l'Italie sont, pour la plupart, de même que celles de France, en relation avec des phénomènes de soulèvement assez modernes. On peut ajouter que les contrées qui ont subi à une époque récente, ou qui subissent encore aujourd'hui l'action de causes volcaniques, possèdent presque toujours des sources chaudes.

Le point de vue sous lequel je considère ce phénomène et la relation que je cherche à établir , entre la présence des sources thermales et l'époque la plus récente à laquelle une contrée a été bouleversée par des causes d'éruption ou de dislocation, ne doivent être considérés que comme

une hypothèse qui paraît ressortir de l'examen d'un certain nombre de faits, mais qui demande à être confirmée par des observations plus multipliées. D'ailleurs une relation de ce genre, si elle

existe, ne peut avoir qu'une valeur générale et dans des applications de détails elle pourrait conduire à des conséquences inexactes : ainsi le massif des Pyrénées est incontestablement beaucoup

plus riche en sources thermales que celui des Alpes, quoiqu'il ait été soulevé à une époque plus ancienne ; et dans une même région, dans l'Au-

soulèvement les plus anciens sont celles des

vergne par exemple, nous voyons dans le dépar-

Vosges; elles sortent les unes du granite (celles de Plombières), les autres du grès bigarré (celles de Bains), mais leur point d'émergence est voisin de la ligne de séparation de ces deux roches. Je ne saurais dire à quel système de dislocation on

sources thermales , tandis que dans le Cantal on ne connaît que celles de Chaudesaigues. Cependant il est curieux de vérifier si le phénomène des sources thermales qui se produit à la

tement du Puy-de-Dôme un grand nombre de