Annales des Mines (1844, série 4, volume 6)
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GISEMENT DU SEL GEMME
DANS LE DÉPARTEMENT DU JURA.
à inventer du sel gemme dans l'étendue de cette 'concession, et il s'agissait seulement pour le con-
males dans la structuré des couches minérales se manifestent le plus fortement. C'est donc l, par
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cessionnaire ou ses ayants cause de faire des recon-
naissances â l'effet de savoir où et comment il serait le plus avantageux d'installer les exploitations. Évidemment il était naturel de faire d'abord ces reconnaissances là où la compagnie fermière avait déjà des établissements tout créés; aussi des sondages furent-ils commencés dès 1826, ruais promptement abandonnés, près des salines d'Arc ( Doubs ) et de Salins (Jura).
Ayant reçu de M. le directeur général des mines, à la fin de 1827, la mission de nie rendre à Salins, pour vérifier les causes qui avaient subi-
tement fait baisser la salure et le volume de la
source principale de cette saline, je fus conduit à étudier la composition et la disposition des couches minérales dans cette localité, et je profitai
également de l'occasion pour faire l'étude du
gisement des sources salées de la saline de Montmorot , près Lons-le-Saulnier. Or, si les traits qui
caractérisent le terrain salifère aux environs de Vie sont tellement empreints à Salins et à Lonsle-Saulnier que l'identité des deux gisements n'ait pas pu paraître douteuse , il y a cependant, dans la disposition et la configuration des couches, des différences importantes au point de vue de l'exploitation.. Ainsi, tandis que dans le département de la Meurthe les couches des marnes irisées ont une allure constante et une pente à peine sensible, elles présentent au contraire, dans le département du Jura , des inclinaisons et des brisures très-prononcées, témoignages des actions puissantes auxquelles elles ont été 'soumises depuis leur dépôt. C'est à Salins que ces conditions anor-
conséquent, que l'on pouvait diriger les reconnaissances avec le moins de certitude, et comme il s'agissait avant tout de mettre les exploitants en jouissance du sel gemme le plus tôt possible, je proposai et il fut résolu de sonder d'abord à Montmoet, point où les perturbations géologiques paraissent avoir été moins intenses. Cette résolution était encore motivée, d'ailleurs, par l'importance d'avenir beaucoup plus grande de la
la saline de Montmorot eu égard à celle de Salins. Cependant des difficultés s'étant élevées entre Gisement du sel
la compagnie des salines de l'Est et le ministre des finances, sur l'interprétation des clauses du bail , ce projet ne fut pas immédiatement suivi, et ce fut seulement le 13 janvier 1831 que le sel gemme fut atteint, à Montmorot , à la profondeur de 129°',12. Le sondage fut encore poussé jusqu'à la profondeur de i64,29, sans être sorti du sel: en sorte que l'épaisseur connue du dépôt du sel se trouve être de 35",17. Or, voici quelle a été la succession des roches traversées : mèt.
Argile mêlée de sable. Terrain de transport. Gravier. Marne rouge et grise Marne grise mêlée de petites pierres calcaires aplaties Marne grise avec gypse Marne dure Marnes gypseuses avec petites pierres calcaires aplaties. Marne gypseuse grise et noire. A reporter.
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5,85 1,62 3,00 2,52 4,00 8,45 1,20 14,61
41,25
a Montnaorot.