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GISEMENT DU SEL GEMME

village qui est à 4 kilomètres vers le N.O. : malheureusement elle était trop peu puissante pour donner lieu à une exploitation profitable. Le terrain de lias présente à Salins la même composition qu'a Lons-le-Saulnier. Ainsi, d'abord à sa base le grès quartzeux ; puis le calcaire, puis les marnes. Le calcaire renferme, outrela gryphée arquéequi le caractérise, une autre espèce du même genre, la ginlicea obliqua ta (Sow). J'y ai recueilli également la modiolic scalprum (Sow), le spirifer valeotii (Sow); plusieurs térébratules , dont une appartient aux pugnaeece et me parait se rapprocher de la T. furcillata (Theod.). Cette espèce a été indiquée jusqu'ici pour appartenir aux marnes supra-liasiques; niais on a déjà vu le calcaire à gryphées de Lons-le-Saulnier présenter aussi des fossiles propres aux marnes, et c'est la conséquence

du peu de développement qu'a reçu là le système liasique. Les marnes supra-liasiques renferment aux en-

virons de Salins les gros ovoïdes si caractéristiques , et elles sont aussi très-bitumineuses : elles sont exploitées pour engrais. On y voit des bélemnites , des ammonites pyritisées, des térebratules,

parmi lesquelles probablement la T. inclentata (Sow ). La rampe qui conduit de la ville au fort Belin permet d'observer la série des couches de l'étage inférieur oolitique. Les fossiles y sont rares. J'ai cependant recueilli, dans le bas de l'inferior oolit, la lima proboscidea (Sow) avec la serpula grandis (Gold. ). C'est sur le corn-brash que le fort est assis. On reconnaît bien ce calcaire à ses taches bleuâtres qui lui sont si habituelles dans la Franche-Comté. Cette variété alterne, du reste, avec

DANS LE DÉPARTEMENT DU JURA.

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une autre de couleur jaunâtre, compacte, à cassure conchoïde, qui existe aussi dans la HauteSaône , mais dont l'analogue, d'après son fa cies , ne se trouverait en Lorraine que dans les étages supérieurs. Les couches de ce corn-brash sont dirigées sur le nord-est sud-ouest et penchent de 440 environ au sud-est, c'est-à-dire sous la montagne. Toutefois, si l'on n'y faisait pas une

grande attention , on pourrait être conduit à

leur attribuer une pente précisément inverse : les rochers présentent souvent des surfaces de séparation, des sortes de faces de clivage, suivant des plans perpendiculaires à la vraie stratification. La montagne de Belin finit donc avec l'étage oolitique inférieur; mais sur un second plan, allant vers le nord-est, on voit bientôt se dresser une côte, qui se distingue si profondément, tant pour l'allure et l'aspect de ses couches que pour ses formes orographiques, qu'on devine à la première vue qu'elle doit appartenir à l'étage moyen: c'est au lieu dit la Boche pourrie. Ce nom indique déjà que les bancs tenaces ne forment plus ici le trait dominant; et en effet, cette côte est essentiellement formée par les marnes grises ou jaunâtres de l' oxford-clay, interrompues seulement par des rognons et des minces lits de calcaire marneux. Parmi ces lits il y en a deux dans lesquels le calcaire se présente pénétré de très-petits grains de fer hydrcixydé ; niais ce n'est qu'un minerai pauvre, et qui n'est pas exploité, tandis que des gisements tout à fait correspondants dans la Haute.

Saône et dans les Ardennes donnent lieu à des exploitations profitables. Les couches de la Roche pourrie sont dirigées comme celles du corn-brash, sur laquelle elles reposent. Le profil Pl. Ir, fig. 21