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Annales des Mines (1844, série 4, volume 6)

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GISEMENT DU SEL GEMME

DANS LE DÉPARTEMENT DU JURA.

ne montre pas I' oxford-clay du:côté ouest de la gorge, soit que ce groupe ait été enlevé par des dénudations postérieures, soit que le glissement auquel il a dû être soumis par suite de sa nature marneuse, au moment de la fracture des couches, l'ait entraîné plus loin. On ne peut douter que l'apparition des sources salées dans la localité dont je m'occupe ne soit le

sources. Elles se fondent pour cela sur une tradition, de laquelle il résulterait qu'il aurait existé près du fort Bracon, point qui est plus élevé que

résultat des fractures profondes qui se sont formées

à travers les couches minérales, par suite de la puissante action de soulèvement qui a ouvert la gorge de Salins. Ces sources sont très-diverses et pour l'abondance et pour le degré de salure ; mais la plus importante est celle dite la bonne source du puits à Muire. Elle est très-variable, et pour le degré et pour le produit. On l'a vue descendre à 250 hectolitres par 24. heures au degré 15 , tandis qu'elle a fourni en d'autres moments 800 hecto-

litres au degré 21, l'augmentation du volume

accompagnant toujours celle du degré. D'ailleurs, comme cette augmentation se manifeste après les pluies et les suit à de très-courts intervalles, on est en droit de conclure, d'abord qu'elle est occasionnée par l'eau même de ces pluies qui , passant sur une masse de sel gemme, en a dissous une nouvelle quantité; et ensuite, que.cette masse ne doit pas, vu la promptitude des effets, être bien

éloignée. Cette observation avait été faite dès long-temps; mais, à cette idée de proximité, on attachait généralement, dans le pays, celle d'une très-petite profondeur au-dessous du sol, et aujourd'hui même que le sondage a démontré l'existence du sel gemme à la profondeur de 236mètres, il y a encore des personnes qui supposent que ce

n'est pas là la cause efficiente de la salure des

le fond de la vallée, à la hauteur environ des marnes du lias, un pré d'où sourdaient des filets d'eau salée. Mais si ce fait, que je n'ai pu vérifier, était authentique , il suffirait, pour l'expliquer, d'admettre que l'un des canank d'ascension des

eaux salées aboutit en ce point; et il n'y a , en effet, rien d'extraordinaire à admettre que le point de départ des eaux douces est à un niveau plus élevé encore dans les côtes. Quoi qu'il en soit, la connaissance que je viens de donner de la constitution géologique et orogra-

phique de la localité indiquait que c'était dans le fond de la gorge qu'il fallait sonder, et c'est ce qui a été fait. On s'est placé dans les souterrains mêmes de la saline, près du rognon gypseux indiqué plus haut, et voici la succession des couches traversées mét.

( Profondeur du souterrain ) Marne rouge avec rognons de gypse Gypse marneux Marne gypseuse rouge Gypse marneux Marne gypseuse rouge Gypse

Marne gypseuse irisée Dolomie marneuse jaune Dolomie très-dure en petites pierres dans de la marne gris-bleuâtre. Marne bletiâtre . Dolomie marneuse jaune. Marne rouge très-gypseuse Gypse gris-bleuâtre A reporter

12,34 9,42 11,37 12,02 5,85 10,39 13,32 1,30 12,51 15,43 0,65 1,14 2,44 0,97

108,15