Annales des Mines (1844, série 4, volume 6)
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Pa.
EXPLOITATION DU SEL GEMME
PA R DISSOLUTION.
cension de l'eau salée par la pression exercée par le piston même d'une pompe. La mise en pratique de ce procédé ne présente d'ailleurs aucune difficulté. Au fond du puits que l'on perce pour tout sondage jusqu'à ce qu'on
deur; de plus, le trou est naturellement plein,
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ait atteint le bon terrain , on chassera dans le trou, jusqu'à refus, un tuyau en fonte terminé par son extrémité inférieure par un biseau tranchant. On établira le contact parfait de ce tuyau avec le. terrain à l'orifice du trou , par un pico-
tage très-serré, puis on coulera une couche
épaisse de béton clans le fond du puits. Le tuyau portera à un mètre environ au-dessus du sol naturel une tubulure latérale qui sera mise en communication avec la pompe de pression aspirant dans la rivière voisine. Le tuyau sera en outre fermé à son extrémité supérieure par une boîte à étoupes, à travers laquelle passera le tube élévatoire de l'eau salée, et ce tube portera un dégorgeoir latéral à la hauteur on on voudra obtenir cette eau. Ce projet fut remis à la compagnie au commencement de 1832 pour l'appliquer aux salines de Franche-Comté, et je me disposais effectivement à en faire fessai à Montmorot , lorsquU ces établissements ont changé de
mains.
Si, comme je l'ai dit tout à l'heure, le sur-
haussement du trou de sonde n'était pas praticable en Franche-Comté, il le serait très-bien dans les salines de la Meurthe, où le -sel est à une moindre profondeur ; et je crois que l'on se propose d'employer ce procédé à la saline des Saléaux , commune de Ley, , canton de Vic. Là le sel a été atteint à 89 mètres de profon-
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non pas d'eau douce, mais d'eau salée à ii degrés; en sorte que l'eau saturée y monterait spontané-
ment jusqu'à 9 mètres du jour, et que Si l'on veut la faire jaillir à 2 ou 3 mètres au-dessus, il suffira d'une hauteur d'eau douce de 13 mètres. Comme une saline comporte assez ordinairement une cheminée de cette élévation, on en profiterait pour y accoler la colonne en fonte qui recevrait l'eau douce. Ici d'ailleurs cette colonne s'éle-
vant plus haut que le point de sortie de l'eau salée, il faudrait que le dégorgeoir horizontal vînt percer la paroi en fonte, ce qu'on obtiendrait facilement en la faisant passer à travers une boîte à étoupes qui serait ajustée dans une tubu-
lure latérale que la colonne en fonte porterait acl hoc. Pour la facilité de la pose, cette tubulure devrait être coupée en deux par le plan de
joint suivant lequel s'assemblent deux tuyaux successifs, de manière qu'elle serait venue à la coulée
mi-partie avec l'un et mi-partie avec l'autre de
ces tuyaux.
C'est ici le lieu de mentionner que tandis qu'en Allemagne, ainsi que dans les diverses salines de France où le procédé allemand a été introduit, les tuyaux élévatoires sont en cuivre réunis par des manchons en laiton, on compte
employer à la saline des Saléaux des tuyaux en fer forgé assemblés avec des manchons du même métal. Ces qui se fabriquent aujourd'hui couramment chez M. Gandillot , à Paris, prétuyaux,
sentent le double avantage d'être moins chers que les tuyaux de cuivre et d'offrir plus de résis-. tance aux éboulements. D'ailleurs , comme le