Annales des Mines (1844, série 4, volume 6)
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EXPLOITATION PAR ÉBOULEMENTS
ailleurs. Cette portion de la voie de roulage est mobile commele pilier dont elle suit le mouvement de retraite, se démontant et se reposant plus en
Économie du travail de dépilage.
Avantage qu'il procure aux ouvriers.
arrière chaque fois que les bois extrêmes du rabattage sont changés et rapportés sur le front de la taille. Le plus grand avantage du mode de dépilage par éboulement, l'avantage matériel incontestable et déterminant pour Blanzy,, est l'économie qu'il occasionne sur le prix de revient. L'abattage de la houille dans les travaux préparatoires, coûte moyennement of, 25 l'hectolitre
comble; les ouvriers dans ce travail, gagnent au plus 2 fr. par journée de huit heures de travail effectif. Dans les dépilages, l'hectolitre de houille revient à of,o83, et les ouvriers gagnent 3 fr. 25 c. par jour; il y a économie pour la mine de 0,042 par hectolitre et bénéfice net de i fr. 25e. par jour pour les ouvriers.Si par l'abaissement du prix payé aux ouvriers, leurjournée était ramenée, dans le travail du dépilage, à ce qu'elle est dans le travail en massif, l'économie de la main-d'oeuvre, dans ce
cas, serait de o,o66 par hectolitre, c'est-à-dire, un peu plus de moitié, mais il a paru juste que des ouvriers intelligents, actifs, expérimentés comme il les faut pour ce travail, participassent au bénéfice qu' il s procurent àla compagnie, et I ehaut
prix qui leur est payé dans ce cas, et qui élève leur journée à 3 fr. 25 c., déduction faite de la poudre employée, représente assez exactement la part d'avantage qui leur est due (i); aussi les ouvriers
DES MINES DE ROUILLE DE
LANZY.
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préfèrent-ils les chantiers de dépilage aux chantiers en massif, et ceux qui déjà depuis longtemps y ont
été employés, perdent-ils l'habitude des mas-
sifs et ne peuvent-ils, plus y travailler. Une des meilleures preuves que les travaux de dépilage, comme on les fait à Blanzy,, sont bien appropriés à la couche et à la localité où ils se font et ne présentent pas plus de danger que ceux en massif, c'est que les ouvriers demandent tous à y travailler, qu'on ne peut en donner à tous et que l'on n'y emploie que les anciens ouvriers, ceux qui ont donné des preuves d'attachement et de dévouement à la compagnie, ou qui parvenus à un âge déjà avancé, ont besoin d'un travail moins dur, moins pénible que celui en massif.
On voit par ce que je viens de dire, que l'exploitation de la première tranche ou zone, se
réduit à celle d'une couche isolée de même épaisseur, dont on fait le dépouillement de la manière la mieux appropriée à sa nature; je ne m'étendrai donc pas davantage sur le mode d'entaillement le plus convenable, employé suivant la dureté, l'é-
paisseur et l'inclinaison de la couche. J'ai traité très en détail ce point-là dans mon mémoire sur O,70, O,75, O,80 la benne de 6 hectolitres combles, pesant 700 kilogrammes environ, ce qui fait O,116 , Of,125 , O,133 par hectolitre; les ouvriers abattent de 2 à 3 bennes dans leur journée, ce qui leur fait 1f,75 , 1r,87 et 2 fr. par jour. En dépilage, l'abattage se paye généralement O,50 la
benne ; les ouvriers en font 7 à 8 dans leur journée,
mais dans ce cas ils consomment 1/4 kilogramme de pou-
(1) En massif à Blanzy l'abattage est payé suivant la dureté des charbons, qui est partout très-grande,
dre qui est à leur charge. Les 8 bennes à 50 centimes feraient 4 francs, d'où déduisant 75 centimes de poudre, il reste 3 fr. 25 c. pour le prix net de la journée.