Annales des Mines (1844, série 4, volume 6)
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DE LA GRÉENOVITE. ANALYSE
Le réactif le plus commode pour attaquer la gréenovite, et qui permet d'exécuter le plus facilement son analyse, est le sulfate acide de potasse; c'est aussi celui qui a été employé.
L'analyse qualitative a fait connaître que la gréenovite renferme de la silice, du titane, du manganèse, unè trace de fer et de la chaux. Comme on peut former facilement clans le laboratoire des combinaisons bien définies de fluor et de titane avec les bases, et que d'ailleurs ces deux corps sont quelquefois associés daus le règne minéral, il n'était pas inutile de rechercher le fluor ; °c'est ce qui a été fait par le procédé de M. Berzélius, et au moyen d'une attaque par le carbonate alcalin ; mais il m'a été impossible d'en reconnaître dans la gréenovite. Analyse quantitative.
Pour exécuter l'analyse quantitative, la gréenovite a été fondue avec cinq ou six fois son poids de sulfate acide de potasse; en reprenant par l'eau froide, il restait la silice qui se dissolvait intégra-
lement dans la potasse quand l'attaque avait été bien faite, et qu'on essayait d'ailleurs au chalumeau pour voir si elle contenait de l'oxyde de titane. Dans la liqueur filtrée on versait de l'ammoniaque ou de l'hydrosul rate d'ammoniaque pour précipiter le titane et le manganèse.
Quand on employait de l'ammoniaque pure, comme cela a eu lieu dans la première analyse, l'oxyde de titane qui avait une teinte légèrement rosée entraînait toujours avec lui tout le manganèse; car en ajoutant ensuite de l'hydrosulfate , on n'obtenait plus de précipité. De plus, lors même que l'ammoniaque était parfaitement exempte de carbonate d'ammoniaque, le précipité d'oxyde de
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titane retenait avec lui un peu de chaux ; c'est ce que j'ai constaté en redissolvant ce précipité dans l'acide sulfurique, et en traitant de nouveau par l'ammoniaque, puis par l'oxalate d'ammoniaque, il se formait encore un petit précipité d'oxalate
de chaux qui était ajouté à celui de la liqueur mère. Cette chaux avait donc été entraînée par l'acide titanique comme la magnésie l'est par l'alumine dans des circonstances analogues.
Pour séparer le titane du manganèse, on a eu recours au procédé de M. H. Rose, qui consiste à mettre de l'acide tartrique dans la dissolution qui contient les deux oxydes, et à précipiter le man-
ganèse à l'état de sulfure; ce sulfure était redissous, et enfin le manganèse était précipité par le carbonate de potasse ; ensuite on calculait la quan-
tité de protoxyde de manganèse correspondant à Poxyde rouge recueilli.
Quant à l'oxyde de titane, il était recherché clans la dissolution tartrique. La chaux se dosait par Foxalate d'ammoniaque
après qu'on avait détruit l'hydrosulfate d'arnmo-niaque de l'eau mère, lorsque cela était nécessaire; on pesait le carbonate obtenu, et pour avoir une vérification on le transformait en sulfate. Comme la série des opérations qui précèdent exige un. grand nombre de lavages très-longs, à cause de la présence d'un excès de sulfate alcalin, on ne peut guère opérer que sur une petite quantité du minéral. La première analyse a été faite sur 0,7, la deuxième sur 1,3. On doit faire en sorte, quand on sépare la silice, que le lavage ne dure pas beaucoup plus d'un jour, car au bout de ce temps la dissolution qui