Annales des Mines (1844, série 4, volume 6)
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MODES DE TRANSPORT
moyen, soit par des machines à vapeur, soit par des balances d'eau. Celles-ci prennent l'eau motrice au jour, et la rendent au niveau de l'étage moyen. Au niveau supérieur, les bateaux tiennent 9 à Io tonnes de Loo() kil, et ont les dimensions sui(
vantes Longueur. Largeur dans oeuvre Largeur hors oeuvre Profondeur Tirant d'eau à vide. Tirant d'eauencharge
15m.
1,90 2,04 0,85 0,23 0,72
A l'étage inférieur le transport se fait dans de petits bateaux qui ne tiennent que deux tonnes et Effet utile des ouvriers.
ont om,60 de tirant d'eau. D'après les nombres consignés dans le mémoire
de MM. Fournel et Dyèvre, l'effet utile d'un homme est de 6.927.980 kil. à i mètre à l'étage inférieur et de 288.000.000 kil, à t mètre à l'étage moyen.
Ce dernier nombre est extrêmement considérable. Cela tient à la charge énorme que conduit l'ouvrier. En effet, six hommes suffisent, dit-on, pour conduire avec une vitesse de 800 mètres à l'heure un convoi de 4o de ces bateaux, soit au moins 36o tonnes de houille ou 6o.000 kil, par homme. S'il n'y a pas là quelque erreur, on ne peut expliquer un résultat aussi extraordinaire que par la manière dont se fait le halage. Il paraît que l'on détermine dans la galerie un petit cou-
rant au moyen d'un certain nombre de vannes
distribuées de distance en distance. Le conducteur du premier bateau lève successivement ces vannes à mesure qu'il les rencontre, et on ne les referme
que derrière le convoi revenant à vide. La pro-
EMPLOY:ES DANS L'INTÉRIEUR DES MINES.
353 duction du courant est due à l'eau qui afflue constamment dans les travaux.-Elle se rend dans la
galerie de navigation, et y est retenue par les
vannes jusqu'à l'instant où on les lève pour laisser passer les bateaux chargés.
Les haleurs travaillent couchés sur le dos en appuyant les pieds contre la voûte de la galerie. Ce mode de halage est beaucoup moins fatigant que tout autre. La navigation est employée dans les mines du 1Navigati°n Hartz même sans galeries débouchant au jour. Ontemineautiarin s'en est servi pour relier entre eux différents champs
d'exploitation établis sur un ensemble de filons. Au lieu d'avoir autant de puits d'extraction que de champs d'exploitation distincts, on concentre tout le minerai au bas de quelques puits seulement, en choisissant ceux dont l'orifice est à portée des ateliers de préparation mécanique. De cette manière on réduit beaucoup les frais d'extraction, et on remplace par un service intérieur très-perfec-
tionné un transport au jour qui serait presque toujours plus coûteux.
On a reconnu qu'avec des bateaux tenant 6 tonnes et sur un parcours d'environ 3.000 mètres, un seul homme a fait le travail de deux chevaux sur la route ordinaire, laquelle était, il est vrai, très-accidentée et médiocrement entretenue. L'effet utile obtenu a été de 6.000 3.000 kil, à i mètre. S II. Comparaison entre les cleéretzts modes de transports décrits ci-dessus. En portant à 2r,75 la journée d'un homme employé au transport, à iÇ75 celle d'un ouvrier plus jeune et à 5 fr. celle d'un cheval, toucheur compris, on pourra former le tableau suivant qui résume toutes les données précédentes :
Effet utile des ouvriers.