Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1844, série 4, volume 6)

356 MODES DE TRANSPORT la préférence. Il a d'ailleurs toujours l'avantage de

permettre un service plus rapide, d'éviter des frais d'embarquement et de débarquement, ainsi que l'encombrement à la recette. D'ailleurs la navigation ayant lieu nécessairement sur niveau cette condition en restreindra toujours l'usage à des circonstances exceptionnelles, telles que celles dont on a parlé ci-dessus. Elle ne sera jamais employée comme moyen de transport pour desservir tous les chantiers d'une exploitation d'une étendue

ordinaire. Quant à l'emploi des hommes sur les chemins de fer pour ces distances moyennes, il donne en général des résultats inférieurs à ceux Transport à de petites distances,

des chevaux. Mais les hommes conviennent au contraire très-

bien au service d'un certain nombre de chantiers placés à de médiocres distances, soit d'un puits d'extraction, soit d'une grande voie principale de roulage dans laquelle on fait le transport par chevaux. En géneral , le cheval ne devant marcher qu'avec de grandes charges, perdrait trop de temps s'il devait les compléter devant un chantier unique.

Le charbon de plusieurs chantiers doit donc être amené par des hommes, jusqu'en un point déterminé où le cheval prend son chargement. Il est d'ailleurs des cas où, même pour d'assez grandes distances les hommes doivent nécessairement remplacer les chevaux; lorsque par exemple, les circonstances obligent à mener les galeries avec une trop petite section pour que les chevaux puissent y circuler. L'emploi des chemins de fer n'a pas encore été Objections faites câbernnenninPsi'diedree; assez généralisé dans la plupart des mines ; on a intérieurs.;

prétendu que les irrégularités de gisement qui con-. tournentl'axe des galeries; les changements de ni-

EMPLOYÉS DANS L'INTÉRIEUR DES MINES.

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veau produits par des failles nombreuses, le peu d'etendue habituel des champs d'exploitation d'un puits, rendaient ce mode de transport beaucoup moins avantageux qu'au jour. Toutefois, il est permis de le croire, l'esprit de Réponse routine a été jusqu'ici le principal obstacle qu'alti' ces °b~""ng' rencontré l'introduction des chemins de fer dans les mines où ils paraissent appelés à devenir tout à fait usuels. En effet, avec une surveillance as-

sidue, on peut la plupart du temps arriver à

donner aux galeries d'allongement, un profil suffisamment régulier, sauf à les contourner davantage en plan. On connaît différents moyens pratiques de franchir les ressauts dus aux failles; on peut, par exemple, disposer des plans inclinés automoteurs, ou des faux puits avec treuils ou manéges pour l'élévation du minerai; ou bien encore on peut sur ces points interrompre le roulage et le remplacer par le traînage ; ce qui est très-facile avec des chars à bennes. Quant à l'objection tirée du peu d'étendue or-

dinaire des champs d'exploitation, on peut se borner à répondre que l'un des grands avantages des moyens perfectionnés de transport, est précisément de permettre soit de desservir par un même puits un très-vaste champ sur une couche donnée, soit de recouper un plus grand nombre de couches au moyen d'une longue galerie à travers bancs.

D'ailleurs, ce serait une grande erreur que de croire que, même pour d'assez petites distances,

les chemins de fer ne présentent pas une économie considérable. Un obstacle plus réel, et le seul peut-être qui Chemins de fer justifie l'absence complète de chemins de fer dans suspendus.

une exploitation tant soit peu étendue, se préTome H, 1844. 24