Annales des Mines (1844, série 4, volume 6)
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NOTICE GÉOLOGIQUE 446 de la température est de 40,18 pour 749 mètres, ou i° pour 156 mètres.
Ce résultat obtenu à l'aide des deux observations extrêmes ne diffère pas considérablement de
ceux que fournissent les observations intermédiaires, et si l'on remarque de petites irrégularités , elles tiennent probablement à ce que les sources dont les températures ont été déterminées se forment en des points situés à des profondeurs différentes. Ainsi, dans ces îles, sous une latitude moyenne de 62°, on peut admettre que le décroissement de la température des différentes couches atmosphériques est à peu près proportionnel à l'élévation, et qu'il a lieu en raison de 1° pour 156 mètres.
Ce résultat offre une coïncidence remarquable avec la moyenne déduite des observations faites à différentes hauteurs par des latitudes voisines de 45'; en effet, sur 36 observations faites en France,
dans les Alpes, les Pyrénées et en Sicile, par
divers savants, Saussure, 1%111. Cordier, GayLussac, il en est 13 qui donnent pour les élévations correspondant à un décroissement de température de i° des chiffres compris entre 14o et 17o mètres, et la moyenne de ces 36 observations indique un accroissement de 10 pour 16i mètres résultat très-voisin de celui que nous avonsobtenu aux Férbe, i° pour 156 mètres. Les irrégularités que l'on remarque dans les observations qui servent à déterminer cette loi de décroissement sont dues très-probablement à la combinaison de beaucoup de circonstances atmosphériques qui agissent de manières différentes sur les couches d'air situées à diverses hauteurs ; ainsi l'existence de courants atmosphériques
SUR LES ILES FER6E.
447 l'état hygrométrique de l'air, la vapeur d'eau qu'il renferme à l'état vésiculaire, le rayonnement et
d'autres causes variables par leur nature doivent influer d'une manière fort inégale sur les températures que possèdent à un instant donné les divers points de l'atmosphère, et par suite elles modifient les résultats des causes constantes et normales qui déterminent la loi de décroissement des températures en raison des hauteurs. En comparant les températures moyennes annuelles des zones atmosphériques situées à diverses
hauteurs, températures nioyennes que l'on peut déterminer, faute d'observations directes, à l'aide des sources qui se trouvent à différents niveaux, comme nous venons de le l'aire pour les Férbe, on
voit que les irrégularités sont un peu moindres que quand on compare les températures déterminées à un instant donné, et il est alors plus facile d'en apprécier le décroissement. Il y a aux îles Férie quelques sources chaudes,
niais d'un degré de thermalité très-peu élevé; en effet, la plus chaude est celle de Warmakelde, à Stromiie; elle est à18°,5o: elle coule presque au niveau de la mer.
Constitution géologique. Considérées sous le point de vue géologique, les Iles Fériie présentent une grande uniformité de constitution : l'on n'y observe qu'une formation immense et très-puissante de roches trappéennes , isolée au milieu de l'océan. Les coulées successives
n'y sont interrompues que par de petits lits de matière tufacée dont l'épaisseur est au plus de 15 à no pieds. La hauteur des bancs de trapp est très-
variable, depuis 8 à w pieds jusqu'à ioo pieds ;