Annales des Mines (1844, série 4, volume 6)
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NOTICE GÉOLOGIQUE ETC. 460 est à l'E.N.E. , et dans la partie méridionale de Strombe, elle est à l'E.S.E. ; à Myggénas, la pente est vers l'E. En jetant les yeux sur une carte géographique des Férde , et y marquant les inclinai-
sons respectives des différents points, on voit qu'il y a eu un affaissement au centre, entre les îles Strombe et Suderbe, et que la partie méridionale de la masse s'est infléchie vers le NE., tandis que l'autre s'est inclinée vers le S.
- =-Alors s'est produite la division de la masse
trappéenne en plusieurs parties; et dès cette époque, le retrait occasionné par le refroidissement du trapp avait dû déterminer de larges fentes dont quelques-unes furent remplies de nouveau par la même roche. Mais la séparation, une fois opérée, a dû toujours aller en croissant; car les flots de la mer s'engouffrant dans tous les vides, et sapant
la base d'une roche privée de cohérence par sa tendance à la division prismatique, la démolition a dû s'étendre rapidement et réduire cette vaste formation à un grand nombre de petites îles et de rochers isolés au milieu de la mer. En terminant ces observations, je ferai remar-
quer que les Férbe sont situées sous cette zone méridienne qui renferme un grand nombre d'îles d'une origine volcanique ancienne, l'Islande , les Hébrides, l'Irlande, Madère, les Canaries, les îles du. Cap-Vert et Sainte-Hélène : dans plusieurs de ces contrées, l'activité volcanique n'est point encore entièrement éteinte.
- 461 NOTICE Sur le puddlage de la fonte pratiqué à Montblainville (Meuse) à l'aide des gaz combustibles d'un feu d'affinerie (r); Par M. SAUVAGE, ingénieur des mines.
La chaleur perdue des feux d'affinerie est appliquée avec succès, dans un grand nombre d'usines , aux diverses opérations métallurgiques qui n'exigent pas le développement d'une très-haute température. A l'époque où M. Ebehnen se livrait aux importantes recherches qu'il a publiées sur la composition des gaz qui se dégagent de ces foyers, des
essais infructueux avaient déjà été tentés pour opérer le puddlage à l'aide de ces gaz. Mais, ainsi que le lait remarquer M. Ebelmen « on n'avait pas
encore employé pour brûler les gaz du feu de forge, un courant d'air chaud projeté à la fois par plusieurs orifices, comme cela se pratique maintenant pour la combustion des gaz des hauts-fourneaux.» Ce nouvel usage des chaleurs perdues a été, dans ces derniers temps, à l'usine de Montbiainville , l'objet de nombreuses expériences, et le
puddlage s'y pratique d'une manière assez régulière et assez avantageuse pour que nous croyions utile d'en faire connaître les résultats.Le feu d'affinerie, il est vrai, n'est point alimenté par du charbon pur, mais par un mélange de charbon et (1) Ce procédé est bréveté.