Annales des Mines (1844, série 4, volume 6)
Page : Image 236
Révision de 10 mars 2015 01:14:47, edited by Anonymes
465 conduit K une partie des résidus de la combustion qu'il chasse dans un canal en maçonnerie de 6 à 7 mètres de longueur, de om,30 de section carrée, et pratiqué en contre-bas du sol. Ce canal est recouvert de plaques en fonte de ora,4o de largeur, au-dessus des parois verticales de élevées de manière à forcer le gaz chaud à s'échapper par les côtés et horizontalement. La meule de bois à dessécher est dressée sur une DES GAZ D'UN FEU D'AFFINERIE.
PUDDLAGE 'DE LA FONTE AU MOYEN 464 rature suffisante pour cette phase de l'opération, et au four à puddler une flamme plus abondante et plus longue que ne le ferait le charbon. Aussitôt que la loupe est sortie du feu d'affinerie pour être
cinglée, l'ouvrier remplit le foyer avec environ 0me,07 de charbon de forêt, recouvert d'un peu de bois desséché, puis il met une nouvelle charge de fonte. L'emploi du charbon est indispensable dans cette période du travail, afin de pouvoir chauffer
base elliptique dont le canal 0 est le grand axe;
au blanc soudant la loupe qui sera rapportée au
elle est recouverte de terre et de fraisil ; le bois est disposé de manière à ne pas toucher les plaques de fonte. La meule est d'environ 4o stères et la vitesse
feu après le cinglage.
Cette loupe est chauffée et étirée au marteau comme à l'ordinaire. L'affinage et l'étirage d'une loupe durent d'une heure et 'demie à deux heures. Puddlage Le four à puddler traite les mêmes fontes que le feu d'affinerie. Pendant les premières heures de marche de celui-ci, le four à puddler s'échauffe graduellement; le puddleur ,prépare la sole et fait rougir dans le four G, une charge de 17o à 200 kilogrammes de fonte. Dès qu'il juge que le four est assez chaud et que la sole est prête, ce qui a lieu après quatre ou cinq heures, il -charge dans le four E la fonte déjà rouge et met une nouvelle charge dans le four G. Le travail est ensuite conduit comme dans les fours ordinaires. La durée d'une opération est à peu près la même qu'au feu d'affinerie. Le four marche quinze jours sans réparation. Quant à la qualité du fer, elle paraît bien
supérieure à celle que donnaient les fours à la houille dans les mêmes circonstances, et serait plutôt comparable à celle des fers au bois.
Dessiccation du bois. Le ventilateur I reçoit le mouvement de la roue des soufflets au moyen d'une corde et de poulies de renvoi. II aspire par le
,
du ventilateur, combiné avec l'action d'un petit registre S est réglée de manière à maintenir dans la meule une température de près de 2000. Après trois ou quatre jours le bois est sec; il a perdu 25 p. o/o ,de son poids et io p. o/o de son volume.
La couleur est légèrement brunie. Il est en tout comparable au produit qu'on obtient par le procédé Echement que nous avons décrit (Annales, 3e série, t. XVIII, p. 677) et auquel il ressemble. Deux meules et deux ventilateurs suffisent au roulement du feu d'affinerie, sans nuire à la marche du four.
Consommations et produits. Comparaisons. Du 1" septembre 1843 au 31 mars 1844 le feu d'affinerie, fonctionnant à l'ancienne méthode, a
consommé 167.310 kilogrammes de fonte et io6o mètres cubes de charbon dont un septième est pour le déchet en halles (ce déchet est réel et constaté par le roulement de plusieurs années); il a produit 119.737 kilogrammes de socs de charrues, soit, par mois, 14.967 kilogrammes.