Annales des Mines (1844, série 4, volume 6)
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GÉNERATEURS DE GAZ
par un simple coup de ringard, les scories qui remplissent le creuset du générateur. Ces scories sont très-liquides Refroidies, elles ont une couleur vert bouteille foncée. On obtient souvent avec les scories un peu de fonte blanche très-cassante, qui provient d'une réduction partielle des scories de forges employées comme fondant.
La température de l'air qui produit la combustion des gaz pourrait être facilement portée à 3000, mais on s'arrange pour qu'elle ne dépasse pas 1500; en voici la raison : Quand l'air a été fortement échauffé, la température du four s'élève tellement, qu'il est presque impossible d'empêcher, au bout de quelques jours de roulement, le ramollissement et la chute de la voûte, bien qu'elle soit formée des briques les plus réfractai-
res. En général, les fours à gaz se détériorent
beaucoup plus vite que les fours à tirage naturel. La combustion s'opérant dans leur intérieur sous une pression supérieure à la pression atmosphérique, les gaz tendent constamment à s'échapper au dehors par les joints des briques, et la moindre fissure s'élargit bientôt par leur passage, de façon produire la chute de la voûte, si l'on n'y apporte un prompt remède. La conservation des voûtes a présenté d'assez grandes difficultés à Bourguignon, dans les premiers temps du roulement du four à gaz. On arrive maintenant à faire durer la
voûte pendant 15 jours, sans qu'elle ait besoin de réparations. Comme le four est arrêté à la fin de chaque semaine, ces réparations ne nuisent pas au travail. C'est dans la partie comprise entre
la caisse à vent et la première sole que les dégradations ont surtout lieu. Quelques briques réfractaires et quelques heures de travail d'un
DES USINES D'AUDINCOURT.
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maçon suffisent à la réparation du dommage. Quand on arrête, à la fin de chaque semaine, le roulement du four, on remplit le générateur avec dela braise on bouche les tuyères et l'avant creuset, et on l'abandonne à lui-même jusqu'à la reprise du travail. Le générateur de Bourguignon marchait depuis quatre mois avec des intervalles de chômage, sans avoir eu besoin de réparations de quelque importance. Le service du four pendant le soudage se fait par
un chauffeur, six hommes et un enfant en tournée pendant douze heures. M. Page pense que deux des six aides pourraient être supprimés sans inconvénient.
Pour obtenir r,000 kilog. de largets soudés, il faut de I, t7o à 1,18o de fer brut, qui, correspondent eux-mêmes, d'après ce qu'on a vu plus haut, à 1,35o ou 1,36o de fonte. Ce nombre est sensiblement égal à celui qui représente la con sommation en fonte d'un feu d'affinerie pour obtenir 1,000 kilogrammes de fer forgé en grosses barres. La consommation en braise est de 8o à ioo heçtalitres par 24 heures ( 144o à 1800 kilog. ); rapportée au quintal de produit, cette consommation serait d'autant plus faible, que les dimensions des pièces seraient plus considérables. On fait facile-
ment douze pièces de 250 kilog. en 24 heures, et l'on peut admettre que la consommation moyenne en braise, est de 5oo kilog. pour i000 kilog. de fer soudé.
Réchauffage et laminage de la tôle. Cette opération s'exécute le vendredi et le samedi sur tous les largets soudés dans le cours de la semaine.