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RECHERCHES SUR LA DÉCOMPOSITION

par la suroxydation du fer et du manganèse. Ces causes d'absorption de deux principes si essentiels à la vie organique agissent, il est vrai, avec lenteur, mais il n'est pas douteux que leurs effets, en s'accumulant pendant une longue suite de siècles, ne puissent amener des changements notables dans la composition de notre atmosphère, s'ils ne sont pas contre-balancés par des phénomènes physiques d'un ordre inverse. C'est par l'examen de ces réactions que je terminerai ce mémoire. J'espère montrer, par la discussion des causes

qui tendent à modifier la composition de l'air, toute l'importance, sous ce rapport, des actions

chimiques auxquelles prennent part les éléments minéraux de l'écorce solide du globe. Causes de dimiL'acide carbonique entre, comme on sait, pour nution ou d'aug-

mentation dans moins d'un demi-millième la proportion d'a- de l'atmosphère. Personne cide carbonique.

dans la composition n'ignore qu'il est décomposé par les végétaux vivants, et reproduit par les végétaux en décomposition ou par les animaux qui s'en nourrissent. Dans ce passage alternatif du carbone de l'état gazeux à l'état solide, de l'état solide à l'état gazeux, l'air contiendrait toujours

la même proportion d'acide carbonique, si la

masse du carbone entré dans la vie organique ne variait pas, si tous les êtres organisés subissaient, après leur mort, une décomposition complète, si, enfin, ce gaz n'était pas absorbé par les éléments minéraux du globe. Formation des Or tous les végétaux ne restituent pas complécombustibles fossiles. tement leur carbone à l'atmosphère ; la formation des combustibles minéraux aux anciennes époques géologiques, celle des tourbières, à l'époque actuelle, prouvent cette soustraction du carbone.

DES MINÉRAUX DE LA FAMILLE .DES SILICATES.

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Il reste dans l'air un volume d'oxygène égal au volume de l'acide carbonique décomposé. L'action de l'air atmosphérique sur un grand Aetionde l'air sur nombre de terrains, tend à produire un résultat in- rilieoirèg",,sniqd'°e"

verse du précédent. Se ne parlerai pas de l'emploi Contenues

dans

fait par l'homme des combustibles minéraux les terrains. emploi qui restitue à l'atmosphère une partie du carbone qui en avait été séparé à d'anciennes époques, mais je ferai remarquer qu'il existe du carbone à l'état de composé combustible, disséminé dans un grand nombre de couches de presque tous les terrains. La plupart des schistes, des marnes,

des calcaires contiennent, des matières bitumineuses en quantités quelquefois considérables, et l'expérience nous apprend que, dans toutes les parties de ces couches exposées à l'air, jusqu'à une assez grande profondeur, la matière combustible a été enlevée sous l'action lente de l'atmosphère. On sait, par exemple, que presque toutes les couches de houille ont leurs affleurements en décomposition complète, et que le combustible qui s'y trouve a perdu presque tout son pouvoir calorifique. Cette formation d'acide carbonique produit une absorption d'oxygène (I).

La proportion d'acide carbonique de fatmo-

projection.du'a;

sphère se trouve augmentée par toutes les projec- epladreleob=

nous de ce gaz, qui ont lieu par les volcans, ou qui sont en rapport avec les phénomènes volcaniques. M. Boussingault a montré que les gaz des

volcans des Andes étaient presque uniquement (1) on sait, d'après les expériences de Saussure, que toutes les matières combustibles disséminées dans l'air se changent en acide carbonique au contact de l'oxygène et de matières organiques en décomposition.