Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1845, série 4, volume 7)

107

106 TRAITEMENT DES MINERAIS D'OR ET D'ARGENT

EN Twc-Rie ET EN 'TRANSYLVANIE,

moyennes une teneur de 6 loths pour r ,000 quintaux en -min gold dans les minerais, couvre tous

Dans plusieurs établissements de basse Hongrie, les moulins tyroliens ont remplacé les tables recouvertes de toiles. Dans des circonstances ordinaires, c'est-à-dire pour des minerais tenant 5 à 8 lochs de mill gold , ces appareils donnent r loth

les frais du travail souterrain et de l'extraction, Supposons un .minerai contenant cette proportion de 6 loths en mill gold , et donnant dans le lavage ordinaire 6o quintaux. de. schlich à 2 101,11S. Si on avait soumis les boues au lavage sur les tables au sortir du bocard , sans en extraire l'or de moulin, celui-ci aurait passé dans le schlich , mais non pas intégralement ; il aurait subi à peu près la même

perte que le reste des métaux précieux , c'est-àdire 3o p. o/o au moins. Il restait donc 4 iodis à répartir sur 6o quintaux, soit 5 de loth par quintal , ou ce qui revient au même, un denier, c'est-à-dire une quantité négligeable, car dans l'es-

timation de la quantité d'or contenue dans les minerais, les échelles de vente sont construites de 2 en 2 deniers, et le point de départ est 2 deniers. Et cependant, nous l'avons dit , cette minime quantité d'or, dont l'extraction préalable ne fait rien perdre aux schlichs de leur valeur, suffit à elle seule pour compenser tous les frais de l'exploitation. Aussi, une teneur de 6 loths pour 100 quintaux est-elle

considérée comme assez élevée. On extrait fréquemment l'or de moulin de minerais qui n'en contiennent que 2 loths, c'est-à-dire o,000,0006. On voit, d'après cela, que l'appréciation de la valeur d'un minerai de bocard au sortir de la mine est basée sur trois éléments,

r° La quantité de mill gold rapportée à ro° quintaux de minerai brut 20 La proportion de schlich ;

3' La teneur du schlich en argent aurifère et pyrites.

de plus que les toiles. La consommation en mercure est de une livre et demie pour 1,000 quintaux de minerai ; elle est, comme on devait s'y

attendre, à peu près indépendante de la teneur des minerais et proportionnelle à la masse totale des matières qui passent dans le moulin ; aussi ce procédé ne peut-il être appliqué qu'a des minerais d'une certaine richesse ; mais il ne faut pas non plus que leur teneur soit trop élevée, sans quoi une grande partie de l'or échapperait au mercure. Avec les toiles, une grande richesse ne peut jamais être un obstacle, puisqu'on peut à volonté augmenter le trajet que les boues ont à parcourir sans accroître notablement les frais du travail. En somme, c'est seulement dans certains cas spéciaux que les moulins ont une supériorité incontestable, et en général les toiles paraissent être d'un aussi bon emploi. Alors même qu'on se sert de moulin, on a reconnu qu'il y avait avantage pour des minerais riches, à faire passer ,au sortir de trois de ces appa-

reils, disposés en étage, les .eaux bourbeuses sur des planches recouvertes de toile. On gagne ainsi non-seulement une petite quantité d'or, mais encore du mercure.

Du reste, pour des minerais très-riches en or natif, et même pour ceux dans lesquels la teneur en or rapportée à la masse des matières métalliques est considérable, quelle que soit d'ailleurs leur richesse absolue, on soumet à un lavage trèssoigné la partie des schlichs qui occupe le haut

Moulins tyroliens.