Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1845, série 4, volume 7)

EN HONGRIE ET EN TRANSYLVANIE. 108 TRAITEMENT DES MINERAIS D'OR ET D'ARGENT

des tables dormantes et qui est encore très-riche. Il ne peut pas entrer dans notre plan de décrire ici la série des opérations du lavage proprement dit , qui n'offrent rien de particulier et sont même encore très- imparfaites. Si nous avons dit quelques mots de l'extraction du mill gold , c'est pour faire comprendre comment il se fait que des minerais d'une teneur extrêmement basse affluent dans la plupart des usines et surtout dans celles de Nagy-bânya et de Transylvanie. Nous n'avons rien à mentionner relativement aux minerais pyriteux et plombeux, si ce n'est que leur gangue, de même que celle des minerais d'or et d'argent, est constamment le 'quartz.

Préparation mécanique.

Gangues.

S I. - Méthode du frisehen ou traitement de Transylvanie. Origine de ce traitement.

Le traitement par imbibition est des" plus anciens auxquels les minerais d'argent aient été soumis. On a dû, en effet, penser d'abord à faire agir le plomb métallique sur les matières argentifères, puisque c'est en définitive cette réaction qui est la base de toutes les méthodes de désar.

gentation. L'idée plus complexe de réunir les deux Opérations, celle où on obtient le plomb, celle où on introduit l'argent dans un composé tel qu'il en

puisse être extrait ensuite d'une manière trèssimple, suppose une chimie plus avancée, et d'ailleurs son exécution exige des précautions multipliées. Aussi l'imbibition des flattes par le plomb métallique hors du fourneau a-t-elle été dans tous les grands centres d'usine d'Europe la première méthode en Usage. Les documents les plus anciens qu'on possède sur les usines de Frey-

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herg, et qui ne remontent guère au delà des premières années du seizième siècle, prouvent qu'on y pratiquait alors l'imbibition, mais de la manière la plus grossière. Elle a disparu bientôt remplacée par la fonte au plomb, qui, dans des conditions ordinaires, lui est certainement très-

supérieure. En Hongrie on n'a aucune donnée positive sur l'époque de la fondation des usines et sur les premiers procédés employés. Il est plus que probable que, de même que l'art des mines

avait été importé par des Saxons dans la Hongrie occidentale les premières usines de ce pays, celles

de Schemnitz, furent modelées sur les usines saxonnes. Ainsi on-a dû se servir primitivement, comme à 'Freyberg, de petits fourneaux à cuve à creuset intérieur et sans percée qui n'étaient en feu que 6 heures. La matte était désargentée par du

plomb métallique fondu clans le creuset, qu'on ne retirait que lorsque le feu était arrêté. A ces fourneaux on substitua, greyberg, vers le milieu du seizième siècle, les liriimmofen ou fourneaux courbes, qui ne différaient des précédents qu'en ce que le creuset était extérieur, et que dès lors le travail pouvait être continu. Il est impossible de préciser l'époque où ces fourneaux ont été introduits en Hongrie. Ce qui est bien certain, c'est que tandis que dès [588 on les avait remplacés eu Saxe par des demi-hauts-fourneaux pour les fontes crues, ils ont été en usage en Hongrie pour toutes les fontes jusque vers la tin du siècle dernier.

Schlutter et après lui Jars et Duhamel ont dé-

Méthode cm-

crit d'une manière complète le procédé de fon- eicè'emeausièdec.

dage employé à Schemmtz vers le milieu du dixhuitième siècle. 11 consistait en une fonte crue et une fonte d'imbibition , faites toutes deux dans