Annales des Mines (1845, série 4, volume 7)
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12 TRAITEMENT DES MINERAIS D'OR ET D'ARGENT
existence de très-courte durée, et partout on est revenu à l'imbibition; seulement cette opération a été modifiée dans plusieurs de ses parties vers l'année 1794. Les kriimmofen ont été remplacés par des demi-hauts-fourneaux, une fonte intermédiaire ajoutée, l'oxyde de fer introduit dans la fonte crue pour constituer les scories, remplacé par du calcaire, etc. ; on a adopté, en un mot , le procédé que je vais décrire et qui n'est plus en usage aujourd'hui que dans les trois usines de la Transylvanie, Offeribiinya Zalathna et Cserdets. Je ne parlerai que des deux premières, car je n'ai pu suivre le traitement dans l'usine de Cserdets,
qui est, au reste, de beaucoup la moins importante des trois La méthode du frischen se .,compose de trois opérations principales Fonte crue.
1° La fonte crue (roharbeit), où on traite les minerais pauvres, qui ne sont pas en général par eux-mêmes très-sulfureux, avec une quantité con-
sidérable de pyrites destinées à constituer
la
matte qui doit retenir l'or et l'argent. La richesse maximum des minerais soumis à cette fonte est déterminée par la condition que les scories puissent être rejetées sans perte. Son chiffre doit, varier , ainsi que nous le verrons bientôt, avec la quantité d'or contenue dans les minerais, toutes choses égales d'ailleurs: .
Concentration (anreich arbeit)
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EN HONGRIE ET EN TRANSYLVANIE.
L'amalgamation n'a donc eu à Schemnitz qu'une
2° Les mates produites par cette opération passent après grillage au travail de l'enrichissement ( anreich arbeit); avec des minerais d'une richesse intermédiaire on produit ainsi de nouvelles mattes.
30 Dans la troisième fonte (frisch arbeit), on Imbibition traite ces mattes et les minerais riches, qui don- (frisch arbeit). nent une nouvelle matte d'une teneur plus élevée, laquelle est , à sa sortie du fourneau, imbibée dans du plomb pauvre, et lui cède la plus grande partie de l'or et de l'argent qu'elle contient. Cette imbibition est répétée plusieurs fois jusqu'à ce que la matte soit assez riche en cuivre pour être considérée comme matte de cuivre (kupferleche) et passer au travail cle ce métal. Les minerais comprennent toutes les espèces Minerais que nous avons énumérées (page 98 ); ils sont tous très-aurifères. L'usine d'Offenbânya traité le schrifterz extrait dans les mines voisines. Les tel!t'aires de Nagyàg sont fondus à Zalathna.
Le quartz ordinairement hyalin et blanc,
Gangues.
parfois diversement coloré est la gangue de tous ces minerais ; il faut en excepter les tellurures de
Nagyag qui sont toujours accompagnés de manganèse carbonaté et silicaté. La baryte sulfatée et - la chaux carbonatée ne forment que des accidents dans tesifilons, et ne sont pas assez abondantes dans les minerais pour avoir quelque influence sur le traitement métallurgique. L'usine d'Offenbànya renferme quatre demihauts-fourneaux de même dimension à section similaire et à deux tuyères (KHI, fig. à 5). Leur hauteur, comptée de la pierre du fond au gueulard, est de 16 pieds; ils ont 3-pieds de diamètre à la sole et au gueulard, 3 1/2 à la hauteur des tuyères, lesquellessont placées latéralement en regard l'une de l'autre à 5 pieds au-dessus de la pièce de fond.
Pour ce qui concerne le creuset, les bassins de percée, les voies de scories, les cOulées, les chambres de condensation, la figure indique assez clai-
Tome Fil, 1845.
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Fourneaux