Annales des Mines (1845, série 4, volume 7)
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116 TRAITEMENT 'DES
ERAIS D'OR ET D'ARGENT
le traitement. Or, on s'est assuré que pour des minerais de même teneur en or et argent réunis, mais de richesse différente en or, la perte par les scories était d'autant plus grande qu'ils étaient plus aurifères, ce qui revient à dire que l'or montre bien plus de tendance que l'argent à passer dans
les laitiers. On ne peut pas supposer qu'il se passe ici autre chose qu'une action mécanique l'or s'infiltre dans la scorie, et n'en peut plus être retiré par la matte , qui d'ailleurs ne se forme qu'en très-petite proportion. On sait de plus que l'or ne, peut être retenu dans les maties qu'allié au. cuivre et à l'argent métallique qu'elles
contiennent, et qu'il a d'autant moins de
ten-
dance à se combiner à elles qu'elles sont plus sulfureuses et que le sulfure de fer y est plus dominant ; or , dans le cas actuel nous trouvons réunies toutes les circonstances les plus défavorables à cette combinaison; la matte est en petite quantité, elle est presque ...exclusivement composée de sous-sulfure de fer ; le cuivre n'y entre que pour des traces et doit nécessairement s'y- trouver en combinaison avec le soufre ; les scories, sont abondantes, peu fluides en général , car ce sont des bisilicates, etc.
Ainsi, c'est la teneur en or bien plutôt que -celle en argent aurifère (la seule qu'on évalue ordinairement) qui doit rester constante d'un lieu à un autre pour les minerais de fonte crue , si on veut produire dans tous les cas des scories à rejeter; taudis qu'en basse Hongrie, ou1i l'or entre à peu près pour quelques millièmes dans la quantité d'argent, on passe aujourd'hui au travail cru des minerais contenant jusqu'à 2 1/4 loths quintal, en Transylvanie, où le marc d'argent de
EN HONGRIE ET EN TRANSYLVANIE.
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coupelle tient 4o deniers d'or moyennement, la teneur maximum des minerais de fonte crue est 8 deniers ou 1/2 loth seulement. La règle admise aujourd'hui est que la matte crue ne doit ,guère contenir au delà d'un loth or et argent. On fixe la quantité de matte à produire, et par suite sa teneur, par la masse plus ou moins grande de pyrites ajoutées ; celles-ci introduisent de plus
dans le lit de fusion une petite quantité d'or et d'argent.
Il est indispensable que les scories soient fluides, afin que leur séparation d'avec la matte soit bien nette et que les pertes d'or par infiltration soient les plus petites possibles. On arrive à les en donnant au fourneau une rendre telles allure chaude; 20 par l'addition de calcaire et. de scories d'imbibition (frisch, schlake) en quantité 0
considérable.
Ces scories sont un très-bon fondant, car ce sont ordinairement des sous-silicates ou au plus
des silicates simples qui dans la fonte crue se transforment au contact des minerais quartzeux en bisilicates; mais leur emploi a néanmoins le grand inconvénient d'augmenter beaucoup la masse déjà si considérable des laitiers, et par suite
la dépense en combustible ainsi que les pertes. Il vaudrait bien mieux, comme Jars et Duhamel l'ont proposé, et comme on le fait à Nagy-bai-137a,
supprimer complétement l'addition des scories et les remplacer par des pyrites grillées. Nous verrons plus loin que cette substitution présente des avantages évidents, bien qu'elle exige une nouvelle manipulation, la refonte des scories riches de l'imbibition qui devrait avoir lieu séparément.