Annales des Mines (1845, série 4, volume 7)
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EXPLOSIONS
meule située dans un renfoncement derrière la chambre de la machine, et tout prés de la cheminée, furent atteints par la vapeur : ils sont morts de leurs brûlures, l'un quelques heures après l'ac. cident , l'autre le lendemain. Ce sont les seules victimes de cette explosion, et pareil événement est déjà sans doute bien déplorable, mais on frémit en songeant à ce qui aurait pu arriver si la rupture de la chaudière avait
eu lieu dans un tout autre moment. La cour et le hangar de l'établissement des moulins à vapeur,
qui se trouvent maintes fois dans le cours de la journée remplis d'ouvriers, étaient, par le plus grand des hasards, tout à fait déserts. Personne ne se trouvait dans la partie du logis contre laquelle le courant est venu se heurter, et le portier
de l'établissement était lui-même absent de sa loge, où sont entrées quelques pierres. Aucun passant ne se trouvait non plus sur le
chemin qui traverse les plantations situées de l'autre côté de la fabrique d'acier, et il n'y avait dans la portion de la cour qui se trouve sur le devant des chaudières d'autre ouvrier que le chauffeur : ce dernier se trouvait, comme on l'a déjà dit, devant la seconde chaudière, et il ne fut que légèrement atteint par la vapeur.
DE CHAUDIÈRES A VAPEUR.
rieure , comme 'l'indiquent les
fig.
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6 et 7,
pi. Ir; de telle sorte que la paroi écrasée est
presque venue rejoindre, sur une certaine longueur, la partie inférieure du cylindre. Les deux déchirures principales ont eu lieu à I mètre environ des fonds de la chaudière; elles se sont sensi-
blement produites suivant deux plans perpendiculaires à l'axe, et, par l'effet de l'écrasement, le métal s'est disjoint sur des largeurs de on',34 et om,60. Deux autres fissures se sont produites dans
la partie intermédiaire et toujours suivant des sections planes ; mais l'écartement n'a pas été de plus de offi, 6 pour l'une et de om,o8 pour l'autre.
par ces diverses ouvertures, et surtout par celles qui s'étaient formées aux extrémités de
la chaudière, que sont sorties les masses d'eau et de vapeur qui ont pioduit les effets terribles décrits plus haut. Quelle a été maintenant la cause de l'écrasement du cylindre intérieur, et doit-on faire intervenir, pour l'expliquer, la production instantanée
d'une grande masse de vapeur déterminée par l'abaissement de l'eau intérieure au-dessous du niveau des carneaux et l'échauffement au rouge de certaines parties des parois?
Ce fut seulement le lendemain de l'accident qu'il en fut donné avis à l'ingénieur des mines, M. Pigeon, qui se rendit immédiatement sur les lieux, où, soit dans l'aciérie, soit dans le moulin
Interrogé à cet égard, le chauffeur a formellement déclaré que quelques instants avant l'explo-
à vapeur, rien n'avait encore été changé de place. Le cylindre intérieur contenant le foyer s'était écrasé sur toute sa longueur, et diverses fentes et ouvertures s'y étaient produites transversalement
L'un des chefs de l'établissement a ajouté de plus, était passé 4 ou 5 minutes auparavant devant
à l'axe. L'écrasement a eu lieu à la partie supé-
sion il avait chargé la grille, et qu'il ne s'était aperçu d'aucun abaissement de niveau de l'eau.
la chaudière, et qu'ayant alors examiné le tube indicateur, il avait constaté que l'eau se trouvait 0 Tome F!!, 1845.