Annales des Mines (1845, série 4, volume 7)
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EXPLOSIONS
à un niveau convenable, c'est-à-dire à o",3o environ ati-dessus de l'arête culminante du cylindre ititérieur. La vérification des poids et leviers des deux soupapes a montré que les charges correspondaient aux tensions de 4 atmosphères 1/4 pour l'une des soupapes, et de 4 atmosphères 1/8 pour l'autre : ne portait, il est vrai, que le timbre de 4 atmosphères; mais l'on ne saurait, dans la circonstance présente, attacher à cette
DE CHAUDIÊÉES' À'kAPEUR.
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la tôle était de qualité très-médiocre ainsi ce n'était, en beaucoup de points, qu'und-réunion de plaques mal soudées , bien distinctes les unes des autres, et comme les fibres se trouvaient en outre, par suite de la disposition des feuilles, dirigées suivant la circonférence, il en résultait que la chaudière avait une tendance spéciale à se fendre et à s'ouvrir dans ce sens.
Comme les tuyaux cylindriques offrent bien
guera, il est vrai, qu'au moment de l'explosion
moins de résistance lorsqu'ils sont pressés du dehors en dedans, que lorsque la pression s'exerce à l'intérieur, on s'explique aisément comment il
les soupapes pouvaient être fortement surchargées
se fait que le cylindre extérieur, quoique d'un
par des poids additionnels, que l'on aurait ultérieurement retirés ; mais il n existe , à cet égard, de preuves ou d'inductions d'aucun genre, et
plus grand diamètre et ayant une épaisseur moin-
légère surcharge une importance réelle. L'on allé-
comme la chaudière avait une puissance de vaporisation plus grande que ne l'exigeait la force dela
machine qu'elle alimentait, on ne peut croire
que les chefs de l'établissement se soient gratuitement rendus coupables d'une pareille contravention. Il ne parait donc pas probable que lors de l'explosion la tension de la vapeur dans l'intérieur de la chaudière dépassât 4 atmosphères 1/8 , et il est facile de concevoir comment la continuité de cette pression a pu produire l'écrasement. Six mois auparavant, sans doute, cette chaudière avait subi l'épreuve légale correspondant au triple de la tension habituelle qu'elle devait supporter ; niais ,depuis lors elle avait été soumise à un service fort actif, et 'peut-être même s'était-elle déjà un peu déformée par suite de quelques coups de feu. L'examen des parties écrasées a montré de plus que
dre que celle voulue par les règlements, ait pu ne subir aucune déformation apparente, tandis que le cylindre intérieur s'écrasait sous la même pression, et l'on en conclura qu'il est indispensable, dans les chaudières de ce genre, de relier les deux chaudières par un système convenable d'armatures et de tirants (1). En somme, le. mode de construction même de la chaudière , ainsi que l'état peu satisfaisant du cylindre intérieur, suffisent pour rendre compte de l'écrasement et du déchirement de ce cylindre sous l'influence prolongée de la tension normale, d'autant plus que, peu de minutes auparavant, le chauffeur avait rechargé la grille et activé le feu, dans le but de s'assurer pour la reprise du travail. une forte production de vapeur : l'intensité de la (1) Cette condition est imposée, comme on l'a déjà fait remarquer, par l'article 18 de l'ordonnance du 22 mai 1843.