Annales des Mines (1845, série 4, volume 7)
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EXPLOSIONS
septembre dernier. Elle est indiquée sur le plan par le n° (fig. 4)Ces deux générateurs étaient enterrés dans le sol et placés, comme l'indique le plan, dans une arrière-cour attenante d'un côté à la sucrerie, et de l'autre à des terres appartenant au sieur Desmazières. Chacun d'eux était muni de deux soupapes de sûreté, de deux rondelles fusibles, d'un flotteur et d'un manomètre à air comprimé. Ils n'étaient timbrés ni l'un ni l'autre. La chaudière n° 2 avait les dimensions suivantes
Longueur. 6"1,5o Diamètre im,20 Longueur des bouilleurs. 7',00 Diamètre des bouilleurs. . om, 5o Sa capacité totale était donc égale à 9m."b.,623. Dès le premier jour de la mise en activité des appareils, c'est-à-dire neuf jours avant l'accident, le chauffeur avait remarqué de l'humidité sur la
DE CHAUDIÈRES A VAPEUR.
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Le manomètre marquait alors 4 atmosphères et les soupapes ne soufflaient pas. Celles-ci devaient donc être fortement chargées. D'ailleurs la chau-
dière n'étant pas timbrée, et par conséquent la tension maxima de la vapeur n'étant pas déter-
minée, la pression à laquelle on pouvait marcher devenait tout à fait arbitraire. L'ouvrier aperçut une assez grande quantité
d'eau sur la maçonnerie, et il se mit à retirer une brique pour voir d'où provenait cette fuite;
mais ayant remarqué que la chaudière faisait déjà quelques mouvements, il s'empressa de se retirer derrière la cheminée, dans le local de la machine, tandis que M. Desmazières se dirigeait par le magasin contigu aux chaudières vers la grande cour. Le chauffeur n'avait sans doute pas compris le signal d'alarme qui venait d'être donné par l'ou-
vrier de M. Debièvre , car il aurait pu se sauver avec lui. Toujours est-il que ce malheureux se trouvait près des fours au noir quand l'explosion
maçonnerie qui recouvrait la chaudière n° 2; mais le propriétaire de l'usine ne soupçonnant
eut lieu.
pas que cette chaudière, qui lui avait été garantie par M. Liénard., pût être fissurée, attribua cette
pendant il put se relever et courir jusqu'au milieu
humidité à une tout autre cause, et ne crut pas devoir s'arrêter à l'observation du chauffeur. Bien plus, il recommanda à celui-ci d'entretenir toujours un feu très-actif sous les deux générateurs, pour que le manque de vapeur ne pût entraver la marche de son établissement. Quelques minutes avant l'explosion, un ouvrier de M. Debièvre , constructeur mécanicien à
Il fut jeté à terre et couvert de brûlures; ce-
de la cour où ses forces l'abandonnèrent. On le transporta aussitôt à l'hospice de Séclin , où on lui prodigua tous les soins que réclamait son état. Il était très-grièvement blessé, et on désespérait encore de le sauver, lorsque je suis allé le voir pour
/a seconde fois, il y a une quinzaine de jours. Deux autres personnes ont aussi été atteintes par
la vapeur ; mais leurs blessures avaient peu de gravité, puisqu'elles sont maintenant complete-
Lille, qui était venu pour réparer différentes
ment rétablies.
pièces de machines chez M. Desmazières, se trouvait avec lui sur la chaudière n° 2.
La rupture de la chaudière a eu lieu suivant trois plans, dont l'un est parallèle et les deux