Annales des Mines (1845, série 4, volume 7)
Page : Image 109
Révision de 25 nov. 2014 02:05:20, edited by Anonymes
m6
fi APPORT
certain que les bonnes machines , aujourd'hui en usage , dépensent beaucoup moins de combustible que celles qui ont été le sujet des expériences de
M. de Pambour : ce résultat est dû à plusieurs améliorations, dont la plus importante consiste, sans contredit , dans la détente fixe obtenue par l'aug-m en talion de largeur des rebords et l'avance des tiroirs.
Nous avons déjà dit que la Mulhouse avait présenté une économie de combustible de 25 à 3o pour too sur l'ensemble des machines dela rive gauche. Ces machines, bien supérieures à celles que M. de Pambour a étudiées en 1834 et 1835, sont toutes à détente fixe; mais il est possible qu'elles soient encore inférieures aux machines le plus récemment importées d'Angleterre. Il convient, pour apprécier au juste le mérite de l'invention de M. Meyer, de mettre la iffidhouse en lutte avec- les machines les plus récentes sorties des ateliers de Havvtorn , Sharp et Roberts
ou Stephenson. C'est ce qu'il était impossible de
217 3 à 5 voitures de voyageurs, avec une fort grande SUR LA LOUONIOTIVE LA MULHOUSE.
économie de combustible, comparativement à l'ensemble des machines du chemin de fer de la rive gauche qui ne paraissent pas elles-mêmes être sensiblement inférieures aux machines employées sur d'autres chemins de fer (sauf toutefois les machines qui ont reçu des perfectionnements récents,
et dont nous n'avons pu apprécier l'importance par des expériences directes ). La chaudière et toutes les pièces du mécanisme
de la Mulhouse sont bien proportionnées. La tuyère à échappement val iable de M. Meyer, qui est représentée dans les fig. 6 et 7, paraît devoir être d'un bon usage. Toutefois elle n'a été montée qu'après que nos expériences étaient terminées, et nous n'avons pu en faire usage. Enfin l'ensemble de la machine présente tous les caractères d'une construction bonne, solide et durable (1). Quant aux moyens par lesquels M. Meyer réalise Appréciation du déune détente variable à la volonté du mécanicien , systèmede tente variable de on ne peut se dissimuler qu'ils compliquent la tvi.mey,reteorn-
faire sur le chemin de la rive gauche, qui ne
machine d'une manière assez notable. Ainsi
possède pas de ces machines; mais ces essais pourront avoir lieu sur les lignes de Corbeil et d'Orléans,
d'un seul; car on peut considérer les taquets de la Stephenson. détente comme un second tiroir. Ce second tiroir
où la machine de M. Meyer est actuellement
,
tra nsportée.
Dès à présent nos expériences nous mettent à La machine duérféheouesue ce on ne même de déclarer que la locomotive Mulhouse 'même.
est une très-bonne locomotive; que, malgré ses grandes dimensions, qui la rendent susceptible de développer au besoin une puissance égale à celle des plus fortes locomotives usitées, lorsqu'on ré-
duit l'étendue de la détente au tiers de l course du piston ou qu'on le supprime complétement, elle remorque néanmoins les trains fort légers de
sPyasriaè'n"en raZmie
chaque cylindre a réellement deux tiroirs au lieu ment adopté par
(1) Cette tuyère, dans la partie voisine de son orifice,
est limitée par deux parois planes, fixes et verticales
A, A, fig. 7, distantes de O.08, et par deux parois concaves BB' mobiles, autour d'axes attm hés aux parois
fixes latérales inférieures. Un mécanisme à portée de mécanicien lui permet de rapprocher ou d'écarter à volonté les deux bords mobiles do l'orifice, de sorte que la dimension de cet orifice dans le sens parallèle à AB' peut varier depuis 112 million. , largeur maximum, jusqu'à 44 millim., largeur minimum, fig. 6.