Annales des Mines (1845, série 4, volume 7)
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APPAREIL POUR FAIRE DESCENDRE
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maissurtout sans danger et avec la moindre fatigue;
LES OUVRIERS DANS LES MINES.
assurer à un grand nombre d'hommes le moyen
imprime à chaque maîtresse tige T,r, un mou-
de sortir rapidement des travaux en cas de sinistre;
ne pas interrompre l'extraction pendant l'entrée et la sortie des ouvriers; satisfaire à ces conditions au moyen d'un mécanisme peu coûteux ; tel était le problème à résoudre : nous croyons que l'appa-
reil que nous allons décrire satisfait à toutes les conditions de ce problème.
Cet appareil (Pi. IX et X,
fig.
I, 2, j)
consiste en deux pièces de bois rt, T', pareilles aux maîtres tirants des machines d'épuisement, mais moins fortes ; elles supportent des platesformes AA'A" etc., BWB" etc. , qui sont disposées à distances égales, de 6 en 6 mètres, par exemple ; ces plates-formes, qui sont en bois, droits oili les ouvriers doivent se placer, afin de sont garnies de tôles, hérissées d'aspérités aux enpréserver le bois d'une usure rapide et pour empêcher les pieds de glisser; le devant des platesformes est assemblé à la charnière avec le corps de la plate-forme, comme l'indique la fig. 3, et un
talon en fer t t l'empêche de fléchir. Ces platesformes sont garnies de balustrades du côté des parois dela fosse, mais, à l'une des extrémités du grand diamètre de cette fosse, elles sont échancrées de manière à donner passage à une échelle qui règne sur toute la hauteur de la bure. Lalig. 4, Pl. X, indique cette disposition. L'intervalle qui existe entre les plates-formes et la muraille, ou entre les plates-formes elles-mêmes, n'est que de quelques centimètres. Quelques barreaux en fer placés contre les maîtresses tiges, et entre elles, divisent chaque plate-forme en deux parties égales. Le mote ur, dont nous parlerons ultérieurement,
vement de va-et-vient,, en sens inverse pour chacune d'elles, lorsque l'une monte l'autre descend,
et réciproquement; par conséquent, un ouvrier étant placé sur la plate-forme A et le moteur faisant descendre cette plate-forme de 3 mètres, et faisant monter de 3 mètres aussi la plate-forme B,
l'ouvrier pourra passer de l'une sur l'autre : un mouvement inverse du moteur ramenant les plates-formes à leur position primitive, il se placera de la plate-forme B 'sur la plate-forme A', et ainsi de suite : le parcours d'une hauteur verticale de
3 mètres se réduit donc pour lui à une enjambée
de quelques centimètres qu'il peut faire sans courir le moindre danger : les balustrades ou les poignées en fer fixées aux maîtresses tiges lui prê-
tent un appui certain : si sa lumière s'éteint il lui suffit d'étendre -le bras pour reconnaître l'arrivée de la plate-forme sur laquelle il doit se placer, et la
machine ayant un temps d'arrêt de quelques secondes à chaque extrémité de sa course, lui donne tout le temps nécessaire pour passer de l'une sur l'autre. S'il tombe en faisant un faux pas, il ne peut avoir les membres pris entre deux plates-formes, le devant de l'une se relevant autour de ses charnières.
Il ne peut donc y avoir de chute grave que lorsque l'ouvrier commet quelque imprudence que l'on
ne peut guère prévoir. La rupture des maîtresses tiges ne peut elle-même avoir des conséquences bien funestes : des pièces de bois C, C, fig. i et 2,
placées de distance à autre, servent à la fois à guider les tiges et à les supporter en cas de chute : elles sont pour cela garnies de coussinets en substances élastiques, telles que le bois de liége, sur