Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1845, série 4, volume 7)

GISEMENT DES MINERAIS DE FER 348 tient au même étage et représente, on ne peut en douter, la couche de La Voulte. 11 n'y a cependant

pas connexité intime ou continuité réelle entre les deux gîtes. On voit la couche de La Voulte s'appauvrir insensiblement, puis s'évanouir compiétement vers le Sud- Ouest , dans la direction de Privas ; mais au delà, en remontant depuis le Pouzin le cours de -1',Ouveze , quelques affleure-

ments reparaissent dans le même terrain, au

même niveau, et finalement on arrive au gîte de Privas. L'opinion émise par M. Fournet, concernant l'âge de cette assise de fer oxydé rouge, nous paraît hors de doute, et nous citerons quelques nouveaux

Laits à l'appui. Seulement il est à remarquer que la couche de fer repose en général directement sur l'oolite inférieure, et forme ainsi, comme le kelloway rock du Yorkshire, la base de l'oxfor-

dien, tandis que M. Fournet la place dans son mémoire, à peu près au quart de la hauteur totale de cet étage.

Sur le banc ferrugineux de l'oxford clay se montrent des grès calcaires à galets quartzeux et plusieurs propriétaires d'usines à fer du département de la Loire, contre les concessionnaires des mines de La Voulte , l'exploration géologique du sol des environs de Privas, pour y rechercher des minerais de fer, a été faite en suite d'une mission expresse donnée à cet effet par M. le ministre des travaux publics à l'inspecteur général de la division du Sud-Est. Les ingénieurs des mines du département de l'Ardèche, l'ingénieur en chef du département de la Loire, et plusieurs des parties intéressées ont pris part à cette exploration, dans le cours de laquelle divers gîtes ont été reconnus, notamment la couche de fer oligis te schistoïde de "S'eyras qui a été concédée à M. Ardaillou en 1843. ( ;Vote des rédacteurs.)

DES ENVIRONS DE PRIVAS ET DE LA VOULTE.

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à débris de crinoïdes, puis des marnes et grès à bélemnites, et au-dessous une nouvelle couche de fer oxydé rouge, généralement ooli tique , quelquefois compacte; l'oolite ferrugineuse, si bien caractérisée par l'ammonite Walcottii et en général par plusieurs autres ammonites de la famille des falciferi , et par ses nombreuses bélemnites. C'est l'analogue de la couche de Villebois (Ain), de la Verpillière (Isère), etc. .En descendant toujours l'échelle des terrains on rencontre encore des marnes et des grès argilocalcaires et sableux. On y trouve quelques fossiles des marnes du lias, la gryphée cymbium, diverses espèces de térébratules , etc.; puis au-dessous vient

le lias proprement dit. Ces deux étages, l'oolite et le lias, sont intimement liés, et leur puissance

est très-variable , mais généralement assez faible. Cependant les grès à bélemnites prennent en quelques points un développement considérable, tan-

dis qu'ailleurs ils disparaissent presque entièrement, ou se réduisent à quelques faibles bancs marneux. Ces variations sont d'ailleurs habituelles dans toutes les formations arénacées et littorales, et une conséquence inévitable des causes qui ont amené leur dépôt. Enfin, sous le lias, se développe une puissante

série de grès siliceux et d'assises argileuses que l'on a tour à tour décrits comme terrain houiller et grès du lias, mais qui représente très-probablement, comme M. Fournet le fait également pressentir, la formation du tryas , ou, plus exactement, ainsi que cela se présente aussi ailleurs, le passage des marnes irisées au grès du lias. Cette formation, particulièrement développée a u Nord de Privas, repose directement sur les gneiss ou les