Annales des Mines (1845, série 4, volume 8)
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SUR LES DÉPÔTS GYPSEUX
DES ENVIRONS DE SAIN TAFFRIQUE.
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de 3 à 4 centimètres, tantôt réduites à une épaisseur à peine appréciable, elles s'infléchissent, se ramifient de mille manières, et donnent souvent lieu, par leurs renflements, à des nodules ou rognons dont le volume atteint quelquefois 2 et 3 décimètres cubes. Le gypse, ainsi disséminé en petite partie dans les argiles, est presque toujours rougeâtre, à cassure terreuse, et moins pur que celui qui provient
tées, parfaitement parallèles aux plans de stratifi-
des couches principales. On trouve cependant, surtout dans la partie supérieure de la formation, des veines et des rognons entièrement composés
aplatis, dont les grands axes, parallèles aux points des ai raensi ae
de gypse blanc fibreux, cristallisé en longs faisceaux
d'aiguilles translucides, d'un état nacré, d'une pureté parfaite; mais cette variété, fort rare d'ailleurs, donne un plâtre moins estimé que la variété compacte (i ). Les détails que je viens de donner sur la carrière de la Pize, peuvent, avec de très-légères modifications, s'appliquer à toutes les autres carrières car il existe entre elles, comme je l'ai déjà fait re-
marquer, une analogie complète- et à part le
nombre, et surtout la puissance des couches qui varie souvent dans des points même très-rapprochés, il est impossible de saisir la moindre diff&rence entre les divers dépôts exploités. J'ai désigné jusqu'à présent, par le nom de couposition générale ches, les niasses gypseuses des environs de Saintdes dépôts gypseux. Affrique, comme si les masses formaient réellement des couches régulières et continues. Telle est, en Forme et dis-
effet, l'idée que l'on pourrait se former à priori, par l'inspection des carrières ; car les niasses exploi(1) Le gypse fibreux aciculaire est assez abondant à Vandeloves.
cation, offrent, quand on les considère sur une petite étendue, une épaisseur à peu près constante;
mais lorsqu'on les poursuit à une plus grande distance , l'on s'aperçoit qu'elles s amincissent peu à peu, s'étranglent et disparaissent parfois entièrement; de sorte que les grands dépôts gypseux constituent non une couche régulière d'épaisseur
uniforme, mais une série d'amas lenticulaires très- Le gypse forme nloen"
de stratification, et tous compris à peu près clans vraies couches. e
un même plan, atteignent parfois une longueur de i5o à noo mètres, tandis que la longueur des petits axes est généralement au-dessous de 3 à 4 mètres. De cette disposition que j'ai cherché à rendre sensible clans la ,fig. 5, tout en exagérant beaucoup les dimensions verticales, il résulte qu'il n'y a pas toujours continuité, liaison directe entre les dépôts exploités dans deux carrières voisines niais ces dépôts ne doivent pas pour cela être con-
sidérés comme indépendants les uns des autres, et à défaut de la conformité que nous avons déjà signalée dans les conditions de gisement, il suffirait de comparer leurs positions relatives pour reconna.ltre la communauté de leur origine, et se convaincre qu'ils sont tous le résultat d'une même action géologique, dont les produits, irréguliers dans leurs formes, offrent du moins une régularité
parfaite dans leur distribution et dans leur ensemble.
Si l'on étudie, en effet, la position relative des
Position topo-
des divers gîtes exploités jusqu'à ce jour, l'on voit que graphique principaux dé-
le plus grand nombre de ces gîtes, et lesi p.us im- pôts exploités. se trouvent placés sur les deux flancs opposés portants'de la montagne de la Loubière et sur la