Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1845, série 4, volume 8)

10

SUR LES DÉPÔTS GYPSEUX

DES ENVIRONS DE SAINT-AFFRIQUE.

rampe orientale de la vallée de la Sorgue, 'faisant face à cette même montagne ( Voir la carte, irig. 1,

leur richesse; et l'on reconnaît que l'abondance des dépôts diminue, à mesure que l'on s'éloigne de la montagne de la Loubière, laquelle parât correspondre au point où s'est fait sentir, avec le plus d'énergie, l'action des phénomènes qui ont

et les coupes ,fig. 2, 3 et 4, Pl. I). Les principaux affleurements sont donc distri-

bués sur trois zones parallèles, dirigées à peu près suivant le méridien magnétique, et cette première considération nous fait pressentir déjà uné loi de symétrie qu'il nous sera facile de mettre en évidence par l'examen du niveau relatif de ces affleu-

rements. Ce niveau est à très-peu près le même pour tous les gîtes situés sur une même ligne parallèle au méridien magnétique; mais il n'en est plus ainsi lorsque l'on compare deux ou plusieurs gîtes placés sur une ligne plus ou moins oblique au Même méridien: L'on reconnaît alors, en effet, ce qui suit : 1° La ligne qui joindrait ces gîtes n'est plus ho-

rizontale, mais inclinée constamment vers l'Est. 2' L'inclinaison de cette ligne est, d'autant plus grande qu'elle approche plus de la direction E.

N.E.

30 L'inclinaison maximum correspondant à la direction que je viens d'indiquer , est d'environ 8 à to°. De sorte que la zone d'affleurement de la formation gypseuse autour de la montagne de la Loubière, serait déterminée par un plan incliné de 8 à to. vers FE. N. E. L'intersection dé ce plan, avec le versant de la vallée de la Sorgue, opposé à la montagne de la Loubière, forme une autre ligne d'affleurements, qui se trouvant plus à l'est, doit être aussi à un niveau. plus bas.

Une observation analogue à celle que nous venons de faire au sujet du niveau relatif des gîtes explorés peut être faite relativement à

I

donné naissance aux, dépôts gypseux. Ce que nous avons dit, surla distribution topo- ,Conséquences graphique des carrières à plâtre exploitées aux en- qdnui're"Ziautds(tiréi-_ virons de Saint-Affrique , ne poils permet guère bution topograd'admettre l'opinion assez généralement accrédi- iticiteue. des plà-

tée d'après laquelle les gypses de .cette contrée appartiendraient à la formation des grès et marnes rouges, qui constituent les - plaines du Camarès.

Il serait bien difficile en effet de concilier cette opinion avec la disposition symétrique que nous avons signalée.

Les grès rouges qui forment la base et les contic-forts de la montagne de la LoUbière , sont en couches inclinées de 25 à 300 vers le S. S. O. Si la formation gypseuse dépendait de ces grès, ses affleurements, sur les flancs de la montagne, devraient former des lignes dont l'inclinaison concorderait avec celles des couches de grès, et ne

pourraient point être distribuées, comme nous avons vu que cela a lieu , sur un même plan à peu près horizontal. Cette considération, qui m'avait frappée depuis longtemps, M'avait inspiré des doutes sur la position vraie de ces dépôts, avant Même qu'il m'eût été possible de les visiter ; et les études géologiques auxquelles je me suis livré récemment aux environs de Saint-Affrique , clans le but de compléter la carte géologique de l'Aveyron., dont je m'occupe depuis plusieurs années, ont pleinement

confirmé les idées que j'avais préconçues à cet