Annales des Mines (1845, série 4, volume 8)
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DES MINÉRAUX.
PROPRIÉTÉS PYROELECTRIQUES
troisième variété il ne comprend pas seulement la
mésolite de Fuchs, mais aussi la cornptonite; il s'appuie en cela sur une observation de M. Haidinger, d'après laquelle la mésolite de flauenstein aurait la même forme cristalline. Toutefois, de cet accord dans la forme cristalline, il ne résulte pas nécessairement une identité dans la composition chimique; et c'est ce qui ressort d'une analyse de comptonite de Kaaden, par Zippe, et encore mieux d'une antre de Rammelsberg qui a trouvé poursa formule : Ca
-1- 3 Al Si + 7 H
Quant aux propriétés électriques, Haüy avait déjà remarqué qu'il n'y avait que certains cristaux de son espèce mésotype qui devenaient électriques -.par la chaleur. Gehlen et Fuchs ont observé que les cristaux de mésotype qui n'étaient pas électriques appartenaient à la natrolite , et ils donnèrent cette propriété comme un moyen de la séparer de la scolézite et de la mésolite. Ils reconnurent ensuite que ces dernières présentent ordinairement à leur extrémité libre le pôle antilogue, tandis que
celle par laquelle ils sont implantés présente le pôle analogue; cela fut, du reste, confirmé par des expériences de M. Gustave Rose.
Nous avons eu l'occasion de mesurer un trèsbeau cristal de natrolite, donné par M. floral.hammer , de Copenhague, et qui provenait probablement de Féroi4 : nous avons alors reconnu que le cristal appartient au système (1 und -
aXig) du prisme droit à base rectangle, et que les
angles étaient sensiblement ceux trouvés par M. liàidinger pour la natrolite d'Auvergne.
Il résulte de là 'qu'on peut très-bi'en distingne'r -la natrolite de la mésolite par des mesures d'angles, faites surtout sur les faces latérales des'prismes:
car les angles varient de 9E° à 91°35' et quand les faces. sont un peu brillantes, on peut facilement reconnaître cette différence-. De plus, la mésolite - d'Islande présente ordinairement des macles, tandis que la natrolite n'en a jamais. L'examen du cristal de tiatrolite duquel nous avons parlé nous fit voir qu'il n'est pas électrique; nous nous sommes également trouvés d'accord avec -Fuchs pour les expériences faites surdes natroli tes de diverses localités ; pour celles d'Auvergne, de la vallée de Fassa , de Jacob, près Aussig (Bohême) et pour celle de Brevig e-n Norwège ( on l'appelle aussi radiolite d'Est-1-mi* ). Tous ces cristaux, soit par leur composition chimique, soit par leur forme cristalline, se laissaient facilement - reconnaître pour natrolite : cependant, en ayant égard seu-
lement à la composition chimique, on devrait, peut-être considérer la natrolite de Jacob comme de la mésolite, car d'après un essai, elle contient une quantité assez considerable de chaux. Nous avons. trouvéque la mésolite de la vallée de Fassa qui;d'aprèsFuçhs, contient 9 ,61 0/0 de chaux n'est pas électrique; et cependant d'après la description c'était évidemment le même échantillon. Nous avons reconnu également que la mésolite de Hauentein n'était pas du tout électrique. Au con- traire la mésolite et la scolézite .d'Islande sont trèsfortement électriques : nous avons essayé les cris-
taux (t) de mésolite décrits par M. G. Rose, une
(1) Ces cristaux contenaient dela chaux et de la soude, car en mettant les cristaux clans l'acide 11.'Ch', il se forma une gelée, puis au bout de quelque temps on vit appa-