Annales des Mines (1845, série 4, volume 8)
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Sur tyttria, le terbium et l'erbium. (Note additionnelle, juin 1843. ) J'ai publié l'été dernier une courte note sur l'yttria; les faits suivants découverts depuis, et qui s'y rapportent, méritent de fixer l'attention. Lorsque établis anciennement que Pyttria pure ou les sels de cette base, mêlés avec un acide incolore , sont incolores, mes expériences avaient eu seulement pour but de montrer que toute fyttria
que j'avais pu me procurer, avait pu aisément se séparer en deux portions : l'une, qui était une base forte et incolore; l'autre, plus faible, et qui, à mesure qu'elle était plus dépouillée d'yttria, acquérait une couleur jaune plus intense par l'action de la chaleur; cette dernière donnait, avec les acides, des sels d'une couleur rougeâtre. J'ai continué mes recherches pendant l'automne et l'hiver suivant, et j'ai pu, non seulement confirmer l'exactitude de mes premières observations, niais encore faire une découverte inattendue. En effet , la substance que les chimistes ont considérée comme de
fyttria n'est pas un oxyde unique, mais bien un mélange de trois oxydes au moins, dont deux paraissent être nouveaux. Ces trois oxydes ont beau-
coup de caractères chimiques communs, ce qui fait que les chimistes ont négligé d'observer leurs différences réelles. Les caractères qui sont particuliers à ces oxydes.
et qui les distinguent de tous les autres, sont I° quoique formant des bases salifiables plus puis saines que la glucine, ils sont insolubles dans l'eau et dans les alcalis caustiques ; néanmoins ils se dissolvent dans une dissolution bouillante de carbo-
nate de soude, même après avoir été calcinés;
EXTRAITS.
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au bout de quelques jours, la phis grande partie se
sépare de la dissolution sous la forme d'un sel double; 2° combinés avec l'acide carbonique, ils sont très-solubles dans une dissolution froide de carbonate d'ammoniaque; lorsque cette dissolution est saturée, il se sépare bientôt un carbonate double ammoniacal, et cela en si grande abondance, qu'au bout de quelques heures il reste très-peu d'oxyde dans la dissolution. Ceci explique les observations de plusieurs chimistes qui disent que fyttria se dissout quelquefois facilement, et quelquefois à peine dans le carbonate d'ammoniaque; en outre, les sels de ces oxydes ont un goût sucré. Les sulfates se dissolvent avec plus de difficulté
dans l'eau chaude que dans l'eau froide, et, en outre, ils forment, avec le sulfate de potasse, des sels doubles qui sont insolubles dans une dissolution saturée de ce sel. Nous conserverons le nom d'yttria pour dési-
gner la base la plus folie; et nous désignerons,
par oxyde de terbium et oxyde d'erbium, les deux autres bases dont la dernière est la plus faible des trois. Voici les caractères différentiels de ces trois bases
Le nitrate d'yttria est extrêmement déliquescent, à tel point que si on laisse un peu de la dissolution de ce sel pendant trois semaines dans un lieu chaud, on n'arrive pas à obtenir un produit
exempt d'humidité. La dissolution de nitrate d'oxyde de terbium, qui est d'un rouge pâle, s'évapore promptement en laissant une masse radiée cristalline, qui ne change pas à f air, à moins qu'il ne soit très-humide. Les cristaux de sulfate d'yt-
tria sont incolores, et restent transparents pendant plusieurs semaines, étant exposés à l'air à