Annales des Mines (1845, série 4, volume 8)
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SITUATION DES FORGES
obtenu, tandis qu'elle est de t.000 kilog. de houille
pour L000 kilog. de fer avec les autres fours. Le four a deux parties : celle du travail, où ion puddle, et celle où l'on met pendant ce temps la fonte froide pour la chauffer. Dans cette dernière on charge à la fois 200 kilog. des gros morceaux
de fonte dont nous avons parlé; la chaleur les
pénètre. Au bout d'une demi-heure on les prend sur une palette et une grue, et on les porte dans la première partie du four, ou celle où se filit le travail; on remet alors dans le petit four 200 nouveaux kilog., et on travaille les premiers. Cette partie du four a deux portes pour faire travailler deux ouvriers à la fois ; ils commencent à briser la fonte, la recoupent deux fois, font les boules; en une heure leur travail est fini ; les loupes SOUL portées au mari eau , cinglées, mises massiaux par le puddleur lui-même ; cela fini, on repasse dans le four à puddler les 200 liPog. de fonte devenus rouges dans le petit four, où l'on en met 200 kilog. nouveaux. De cette manière une opération ne dure pas plus d'une heure, et l'on obtient régulièrement ido kilog.pour 200 defon te. Les ouvriers ne pourraient pas supporter la fatigue de ce travail pendant 12 heures consécutives ; ils changent les brigades toutes les huit heures, et ils se sont, dès l'origine, bien prêtés à cette mesure. Il y a par brigade et par four, deux puddleurs, un chauffeur et un aide; les puddleurs peuvent, peudant ce temps de huit heures, travailler sans discontinuer. Ils ont chacun t franc par 1.000 de fer produit, et les deux chauffeurs ont 62 C. chacun par 1.000 kilog. produits. Il y a ensuite un
manuvre pour apporter l'eau, la fonte, etc.; il a
DE FRANCE ET DE BELGIQUE.
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franc par jour. La dépense de main-d'uvre de ces fours est ainsi pour 1.000 kilog : 4 puddleurs 2 chauffeurs 2 manoeuvres
à 1. fr.
à 0,625 à 0,50
4 fr. 1,25 6fr,25
Ainsi la main-d'oeuvre en totalité est de 6 fr. 25 cent.; ajoutez à cela l'entretien des ouvriers, leur chauffage et leur loyer, à o,`'..5o par tête, ce sera pour les huit, 4 fr.; à 4.000 kilog. par jour c'est par conséquent i fr. de plus par 1.000kilog., en total 7 fr. 25 par 1.000 kilog. On fait moyennement dans ces fours 120 à 13o.000 kilog. de fer par mois; les ouvriers ont ainsi 130 fr. A ce chiffre on passe vingt-quatre charges par jour, soit une charge par heure. Elles produisent 180 à 190 kilog. chacune , ce qui donne en effet 13o.000 kilog. par mois, ou 4.33o kilog,. par jour et 2.175 kilog. pour 12 heures ; dans le .cas de 120.000 kilog. par mois, on n'a que 2.000 kilog. de fer. C'est une production considérable et double de celle des fours à puddler ordinaires; dans de grandes usines, un changement de fours propre à produire ce résultat deviendrait tout à fait important par la diminution qu'il amènerait dans les frais généraux. Pour les usines dont nous nous nous occupons, ces frais généraux sont excessivement faibles d'eux-mêmes, soit pour la partie relative au matériel, soit pour celle relative à l'administration. Ils n'éprouvent donc pas, sui-
vant le plus ou moins de production des fours une très-grande différence; mais cette production considérable que nous avons marquée de 2.000 kilog. par 12 heures, est par elle seule une cause essentielle de succès. Le déchet que donnent ces fours est de 8 à 9 p-.0/o,
