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DÉ PEANCE

SITUATION DES FORGES

dans les fabrications, et pour atteindre les résultats nouveaux que nous avons indiqués, regardé comme les seules utiles à tenter et possibles à réaliser, que les modifications à faire dans le travail du fer luirmême, et comme une des conditions qui ne sont pas à changer aujourd'hui, la firbrication de la fonte par le charbon de bois, et le prix de ses matières premières. Mais dans ces conditions, et dans le but de l'intérêt commun, il était néanmoins important pour les forges d'arrêter les torts mutuels que leurs pro-

priétaires se faisaient aux adjudications de combustible , et qui même furent tels , qu'elles firent

perdre à l'une d'elles en un .seul jour, sur une seule enchère , plus de cent mille francs. Afin de mettre en effet un terme à cet état plusieurs usines se sont réunies en une seule société

où chaque propriétaire est venu apporter son établissement et la portion de- fonds nécessaires à sa marche. La diffusion d'intérêt se trouvant dès lors dimi-

nuée, il a été plus facile d'atténuer les résultats làcheux des adjudications, et une seule personne se trouve, pour les usines qui se sont ainsi réunies,

chargée de l'achat des bois, des mines, et des autres fournitures nécessaires à ces diverses usines,

de la vente de leurs produits, du chifhe de leur fabrication.

Chaque usine est devenue ainsi simple atelier de la société; chaque maître de forge, employé. Toutes les usines du pays ne se sont pas prêtées à cette mesure. Quelques-unes ont préféré garder pour elles seules-leurs résultats bons ou mauvais, se sentant assez fortes, les unes d'après leurs position les autres d'après leur importance, pour cou-

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ELGIQUE.

rir tontes chances de succès dans les achats; telles qui s'étaient réunies n'ont pu conserver longtemps

la communauté etielles avaient tâché L'établir; cet essai de connexion d'intérêts si divers en un seul, mérite assez d'être étudié autant dans les causes qui avaient porté plusieurs usines à s'y joindre et qui les ont ensuite forcées à s'en séparer,

que dans celles qui en ont porté d'autre-sTà s'en tenir éloignées.

Les dk erses usines qui se sont réunies ont été apportées, par leurs propriétaires, à la société, en noin collectif; et leur ont été louées une somme fixée par an, qui a été payée en dehors de toutes affaires relatives à la société De plus ,ceomme actionnaire de cette société, chaque propriétaire a apporté une certaine somme pour le fond de roulement. Pendant l'exercice, chaque usine travaille alors pour le bénéfice commun, en ne se Servant toutefois que des matières premières qui lui sont déli-

vrées, sur bons, par l'administration centrale, et ne faisant des produits que sur des commandes écrites qu'elle recoit de la même administration. De sorte que, telle usine travaille à pleine production , telle autre reste en-dessous de son chiffre possible. Cela

est remis à la direction de l'administration , qui doit juger quels produits sont préférab!es quel' sur tel point ou sur tel autre, sans que pour cela, lors de la répartition des bénéfices proportionnellement aux mises, il en revienne davantage

à l'usine qui les a procurés, et moins à celle:qui n'y a pas autant contribué. Le placement des produits, le partage des résultats, la continuité des intérets, bien qu'ayant lieu entièrement, n'a cependant pas été le but de là société. 11 ne se trouve que la conséquence de la Tozn

VIII, z845.

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