Annales des Mines (1845, série 4, volume 8)
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SITUATION DES FORGES
i° Tontes les dépenses et consommations de l'affinerie; 26 Toutes celles du corroyage. Ces deux points tiennent évidemment beaucOtip à la nature des fontes, mais l'on voit quelle grande économie en résulte, sous tous les rapports, pour
le charbon, le déchet , la main-d'uvre; si ces
deux opérations étaient continuelles, on ne pourraitsoutenir le travail, car elles amèneraient seules déjà 27 p. o/o de déchet; mais on n'y est soumis que pour des cas exceptionnels, qui rendent alors plus tolérable le reste de la fabrication ; nous n'avons porté ici , comme terme moyen , que la moitié des dépenses relatives à chacun de ces travaux. 3°Pour le puddlage, la différence est encore con-
sidérable sous les mêmes rapports. D'abord, les fours à puddler du Nord consom-
DE FRANCE ET DE BELGIQUE.
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tient pas seulement à la nature des fontes. La disposition des manoeuvres et le raisonnement le dé-
montrent, et l'on peut même penser que l'on devrait arriver à une consommation de charbon beaucoup moindre en le choisissant de qualité convenable.
4° Le chauffage des chaudières de la machine est tout à fait supprime dans les laminoirs de la Champagne, soit qu'ils marchent par des roues hydrauliques, soit qu'ils aillent par des machines à vapeur tutti, dans ce cas, sont alimentées par la vapeur de chaudières chauffées par la chaleur perdue des fours. Cette économie abaisserait le prix du fer par .100 kilog. de celui de 90 kilog. de charbon on de 1 fr, environ, et de plus amènerait aussi celle du chauffeur des chaudières; la maind'oeuvre de ce chauffage est de o fr. 13 par loo kil. Dans les forges de la Champagne où il n'y a que la
ment 115 kilog. de charbon, tandis que ceux de
machine à conduire, il est à peu près réduit à
la Champagne n'en consomment que 6o p. ioo de fer et font deux fdis plus de fer que les premiers pendant le même temps. On obtient, en effet, avec ces fours Io à 12 charges de I 8o kilog. de fer fini en t heures, tandis qu'avec les foursà puddler du Nord on n'en peut faire que cinq à six au 'plus de 17o kilog. Ce qui donne 1.80o à 2.000kilog. d'nn
moitié o fr. 05 ( le conducteur a 3 fr., pour 6.000 kilog. de fer passé aux laminiiirs), on peut faci le-
ment la réaliser en entier en disposant les fours de manière à profiter de leur chaleur perdue. Il ne reste plus à comparer que le travail des fers marchands; il offre encore des différences assez
côté et 1.020 de l'autre ; par suite, l'ouvrier pro-
fortes dans l'une et dans l'autre usine. Les chiffres que nous avons marqués pour ce
duisant davantage, peut être moins payé par
travail
oo kilog., et cependant retirer une somme plus forte; on voit, en effet, qu'ff ne reçoit régulière-
moyenne de fabrication pour les fers en une et en deux chaudes; ils sont à peu près les mêmes que ceux indiqués pour les fers marchands des laminoirs de Champagne, mais la différence des consommations nécessitées par .ce travail se trouve exprimée par celle du corroyage ; malgré cela on peut remarquer dans le chauffage direct des fers Tome VIT!, 1845. 3o
ment que 7r,25 par t .Ofyo kilog. (le reste des ..y fr.
étant pour les lamineurs), tandis qu'il a dans les laminoirs du Nord 9 à to Ii. en moyenne. On peut
se procurer tous ces avantages en adoptant les mêmes fours et le même travail, car le succès ne
,
dans les laminoirs du Nord, sont une