Annales des Mines (1845, série 4, volume 8)
Page : Image 244
Révision de 7 févr. 2015 06:37:11, edited by Anonymes
486
SITUATION DES FORGES
DE FRANCE ET DE BELGIQUE.
elle-même, sont cependant de la plus grande importance et seuls suffisants pour appeler l'industrie métallurgique de ce pays à la construction de ce chemin direct si en même temps elle se détermine pour les dépenses nécessaires demandées par les modifications à porter alors dans les usines pour l'emploi de ce nouveau combustible. En effet, pour les hauts fourneaux dont les propriétaires se seraient décidés à établir la marche et les appareils pour la production des fontes faites au coke, l'économie, en employant le combustible venu par le chemin direct je Metz à Bar au lieu de celui arrivé par le chemin de Frouare ou
ver sa place ici, démontrerait tous les avantages que l'on en obtiendrait : i° pour lui-même , par l'importance de ses transports ; 2° par l'économie qu'il procurerait sur le chemin de fer par Nancy, soit pour la fabrication des fontes par le transport des cokes, soit pour celle des fers par celui des charbons; et probablement il ne laisserait, par le tableau de son avenir, et malgré les sacrifices qu'il pourrait demander, que peu d'incertitudes pour être décidé. Pour présenter tout ce que la Haute-Marne et la Champagne peuvent attendre sous le rapport de l'arrivée des houilles, et de leur prix, nous dirons
Nancy, serait de o fr. 20 par ioo kilog.de coke consommé. Or, .ainsi que nous l'avons énoncé déjà, il faut moyerun',ment dans cette fabrication 220 à
487
qu'avant l'exécution et les projets des chemins defer
dont nous venons de parler, on avait vivement
duite; l'économie deo fr. 20 :;ur too kilog. decoke don ne donc immédiatemeutun bénéfice de o fr. 46 sur tao kilog. de fonte. La Haute-Marne seuleproduit par an 56o.156.00o kilog. de fonte; les nsines .de .Champagne en pro-
attendu la mise en navigation du canal non terminé de l'Aisne à la Marne, car il devait permettre alors aux cliarbons des bassins de Liège et de Charleroi d'arriver jusqu'à Saint-Dizier et dans ses usines à un prix à peu près moitié encore de celui des charbons aujourd'hui en consommation. Cet avantage sera maintenant, sinon anéanti , du moins consi-
la qualité Cie leurs fers, que parce que tous n'au-
mins de fer, ainsi qu'on va le voir. En effet, pour'-'arriyer des bassins précédents -à
23o kilog. de coke par Io° kilog. de (bute pro-
duisent ensemble 965.9 0:90o; en supposant tant pouIwpas perdre entièrement le renom de
dérablement diminué par l'ouverture des clic-
raient pas pu adopter cette fabrication , que la moitié seulement des hauts fourneaux se fussent mis à cette nouvelle marche, !économie qui en
Sain u-Diier , leshbuilles devraient prendre la Meuse ou la Sambre jusqu'à Namur, suivre en-
résulterait sur leur production serait donc de 482.955 x 0,i 6
22'2.000 francs.
Nous ne venons de donner ici que l'aperçu d'un seul des bénéfices divers que la 1-Lute-Marne et la Champagne tout entière retireraient de ce chemin de fer. Un exposé plus étendu, qui ne peut trou-
-
suite la Meuse elle même, les canaux des Ardennes,
de l'Aisne, de l'Aisne à la Marne, de la Marne, celle-ci jusqu'à Siiiht - Dizier, et parcourk en
somme , sur toutes 'ces parties , une distance de 5o1 kilomètres, dont parties égales à peu près sur les rivières et sur les canaux (1). (i) Voir la note (1), ci-après, page 488.