Annales des Mines (1845, série 4, volume 8)
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512 EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR fêtes à Anzin ou dans plusieurs villages des envi.
rons, il y avait eu arrêt du travail à la fin de
chaque '-Semaine. Le fond plat de la chaudière avait dond été soumis à des mouvements en sens Cbntraire qui ont nécessairement accéléré la déchirure de l'équerre. Ainsi cette déchirure a bien commencé par la partie inférieure de la chaudière : elle s'est propagée ou du moins elle a dâ se propager instantanément, et les armatures intérieures, but dû céder d'une manière à très-peu près symétrique par rapport au plan vertical passant par l'axe de la chaudière , car les deux parties sépa rées"de cette chaudière ont été projetées, sauf une légère déviation pour l'une d'elles, dans des directions situées dans ce- plan.
La rupture des tirants intérieurs a dû commencer dans le plan du tube, car c'est dans ce plan-que s'est produit le premier choc, et qu'il y avait d'ailleurs le moins de résistance. Ce premier
choc, d'après ce qui a été dit de l'état des tirants og , a dû. agir principalement en k, à l'extrémité du fer à Cheval. C'est alors que les deux brides de l'anneau qui porte le tube se sont brisées à leur naissance immédiatement au-dessous du boulon qui le S traversait , et que par suite les tirants oq ont été arrachés. En même temps, par l'intermédiaire du levier /k, ce premier choc s'est transmis,
d'une part, à la pièce lm qui s'est rompue au
point 1, où la section était diminuée par le passage
de la clavette, et qui, par la traction qu'elle a éprouvée, a pu commencer la déformation de la calotte de la chaudière; d'autre part , aux artnature,s situées dans le plan des tirants ex et rs cette dernière action s'est ajeintée à celle directe-
Écirtbs
ment exercée dans le même Plan par'stÉte de la séparation du fond plat, et Fellet,produit a été la rupture de la tige ex à or°,3o environ du levier hic, au point où cette tige avait déjà une courbure obli,ée la rupture de la traverse tu au point
d'attache de la tige ex et l'arrachement de
ses
deux supports ; enfin, la rupture,des deux tirants rs. C'est alors que les deux parties' de la chaudière ont pu obéir aux actions exercées sur elles et ont été projetées en sens opposés. Lorsque le fond plat a été arr'aChé , la pression au fond de la chaudière s'estndéés-sairement trouvée plus forte que celle cÎui s'exerçait à l'autre extrémité; par suite l'eau intérieure, qui montait à un niveati assez élevé, adû Se déplacer comme l'indique latie. 8 et boucher presque coniplétement l'orifice dé Lt chaudière. Il résUite de là qu'il. pu s'échapper à la fois qu'une quantité de vapeur relativement faible, etque l'ébranlement communiqué à l'air n'a pas été assez considérable pour oCca7siontier mi grand bruit, ce qui s'accorde avedès faits observés. Des calculs arialogue4" -ceux développés par M. Combes (Voyez , explosions' .des chaudières d'Avrillé et du paquebot la Bretagne, nhfies
Mines, 3° série, t. XX, p. i 38 et i 8;à), montrent 1/4,1
que la puiSSance mécanique accurrinlée dans- les 18 mètres cubes d'eau à 135°, que renfermait la chaudière d'Anzin au h loment de" l'exploib,e, équivalait à un travail rribteur de 14.641.85-8 kilogrammes élevés à I mètre, non Compris travail
moteur développé par plus de 54o mètres cubes de vapeur produite se détendant de 3 à r atmosphère, travail que l'on ne pourrait évaluer qu'en