Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1845, série 4, volume 8)

582 RAPPORT SUR LES MESURES DE SURETÉ résistants qu'il l'allait chercher le progrès que dans des parachocs qui pourraient agir en se brisant an

besoin sous l'influence du choc, comme le feraient, par exemple, un certain nombre de planelles en bois tendre juxtà-posées : et que l'on ne croie pas qu'un système de cette nature ne dût avoir qu'une faible efficacité! La commission pour-

rait citer divers exemples de machines très-puissantes, dont la force vive a pu être amortie tout entière par le bris de quelques planches de sapin sur lesquelles on les faisait agir. La commission, Mon-

sieur le Ministre, ne peut que recommander cet objet à votre haute sollicitude; elle ajoutera même

qu'il lui paraîtrait convenable de promettre un prix à l'inventeur d'un parachoc qui mis, pendant

un certain temps, en expérience sur un chemin de fer, aurait été reconnu donner de bons résultats, mais en même temps elle vous prie de vouloir bien examiner s'il ne serait pas utile, ainsi l'a indiqué plus haut, de faire faire par les soins de l'administration elle-même des expériences directes sur les parachoes.

En attendant toutefois les résultats des expériences qu'elle vient d'indiquer, la commission pense qu'il y a quelques dispositions provisoires à prendre dans l'intérêt de la sûreté publique, et elle.

ne peut, sur ce point, que vous proposer, Monsieur le Ministre, de généraliser l'emploi d'une mesure que déjà vous avez prescrite sur quelques chemins de fer, et qui consiste à interposer toujours entre le tender et les voitures de voyageurs autant de voitures ne portant pas de voyageurs qu'il y a de locomotives attelées. Cette mesure pourra certainement, dans la plupart des cas, préserver les voyageurs des suites d'un accident, et,

APPLICABLES AUX CHEMINS DE FEB.

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en outre, elle doit rassurer l'opinion publique. Les compagnies qui exploitent des chemins de fer ont donc les premières un intérêt direct à l'adopter. CHAPITRE IV.

Des mesures administratives relatives à l'exploitation des chemins de fer.

Nous venons de passer en revue, Monsieur le Ministre, les divers moyens matériels par lesquels l'on

pourrait conjurer les suites des collisions auxquelles peuvent èire exposés les convois de voyageurs sur les chemins de fer, mais nous devons

rappeler ici ce que déjà nous avons dit au commencement de ce rapport, c'est que c'est moins à atténuer les effets des chocs qu'à les prévenir que l'on doit s'attacher. La première condition de sécurité sur un chemin de fer, c'est que l'exploitation en soit conduite avec une régularité parfaite, assujettie à des règles fixes qui jamais ne soient enfreintes, et, sous ce point de vue , l'administration publique a le droit et le devoir d'exercer sur les compagnies une surveillance de tous les .instants.

Les cahiers des charges des concessions de che-

mins de fer permettent aux compagnies de faire elles-mêmes les règlements de service intérieur qu'elles jugent utiles pour l'exploitation de ces chemins; mais ils les obligent en même temps à soumettre ces règlements à la sanction, de l'autorité supérieure. La commission ne peut qu'applaudir à cette disposition ; mais elle lait remarquer

qu'il importe d'en assurer l'exécution, et elle insiste surtout pour que les compagnies soient assu-

jetties à communiquer en temps utile à l'admi-