Annales des Mines (1845, série 4, volume 8)
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USINES Â FER
DE 'MALAGA.
pas regarder comme exagérées ou trop absolues les prescriptions de la métallurgie pratique du fer de Walter. Suivant cet auteur, pour le travail à l'air chaud et en fonte de forge, on ne devrait pas
fourneaux de 8 mètres de hauteur ; mais il est
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descendre au-dessous de too à 15o de laitiers pour 100 de fonte. Une limite inférieure pareille peut être vraie pour le plus grand nombre des fburneaux de France, de Belgique et d'Angleterre, et
en général pour les pays à minerais argileux et médiocrement riches. Je puis moi-même citer les hauts fourneaux d'Alais qui, marchant au coke et à l'air chaud, produisent Io à ta tonnes de fonte de forge par 24 heures avec la proportion de 1.3o
de laitiers pour ioo de fonte. Les minerais rendent 5o p. 0/0; aussi rien n'est plus fréquent que de trouer des proportions de laitiers plus fortes encore dans d'autres usines qui traitent des minerais moins riches. Mais il existe ailleurs des exem-
ples qui infirment la règle de la métallurgie pratique, bien que plusieurs de ces exemples soient relatifs à des minerais compris dans les limites de richesse prescrites par l'ouvrage cité. Ainsi le fourneau de Cecina, en Toscane, soufflé
au vent froid, ne devait pas avoir, d'après le calcul auquel j'ai soumis les indications de M. Garella (1), plus de 4o de laitiers pour too de fonte. Le minerai rendait o,57, et la production journalière (équivalente à celle du fourneau beaucoup plus grand de Constancia y Labor) était de près de 9 tonnes par jour. C'est peu, sans doute, pour ces incomparables
minerais de Pile d'Elbe, qui rendent jusqu'à
t6 tonnes de fonte par 24 heures dans certains (t) Annales des mines, 3' série , tome XVI , page 53.
douteux qu'on doive attribuer ia faible production du fourneau de Cecina au défaut de fondants. Je trouve, en effet, que le fourneau de Follonica (1), dont la production journalière était moyennement de 14.564 kilog. pour un minerai rendant 0,505, ne donnait au vent froid que 65 de laitiers pour oo de fonte. Or, si l'on pouvait admettre comme générale et absolue cette autre assertion de la métallurgie pratique (2). « Dans tous les fourneaux la quantité » de fondants est moindre de 1/4 à 1/3 pour l'air » chaud que pour l'air froid,» la dose des laitiers du fourneau vieux de Follonica , supposé à l'air
et;
chaud, devrait être réduite à 44 ou 5o pour loo
de fonte. .Ce ne serait que le tiers du chiffre d'Alais,pouË unrendement en fonte qu'on peut regarder comme identique. Enfin, les hauts fourneaux de Danemora , en
Suède, dont quelques-uns sont célèbres par la qualité des fers qui en proviennent, traitent , au charbon de bois et sans fondants, des minerais qui rendent 5o p. o/o de fonte. Il résulte de là que la dose des laitiers, relativement à la fonte obtenue, ne dépasse guère 6o p. o/o. Ne faut-il pas conclure de ces différents exem- Remarques sur
pies, que, relativement à la fonte de forge du
aiiit)ireorismir etil°anti vdr-
0 la proportion des laitiers peut varier ment à la fonte de forge. dans des limites bien plus étendues qu'on ne l'ad-
moins :
met communément; 20 que la quantité relative des laitiers semble devoir être bien plus en rapport Annales des mines, 3 série, tome XVI, page 49. Métallurgie pratique de Waller, page 69.