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Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)

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RECHERCHES SUR QUELQUES POINTS

DE LA GÉOLOGIE DU CHILI.

ques-uns sur la côte granitique de Coquimbo, mais en revanche, toute la ligne de premiers es-

monte sur la première de ces deux montagnes, on 'y trouve un filon de cuivre de 2 à 4 mètres de largeur, et long de plus de 800 mètres , courant du sud-est au nord-ouest, accompagné de deux au-

carpements qui indique le contact de deux groupes

de terrains (I et II), et qui constitue une chaîne de montagnes depuis Arqueros jusqu'au delà de Agua Amarga , a été reconnue comme présentant

des filons qui renferment de l'argent chloruré et de l'argent à l'état natif ou d'amalgame. C'est en suivant cette ligne que le géologue mineur rencontre à chaque pas des objets qui attirent son attention. Je citerai , comme un des points très-intéressants sur cette ligne , un endroit situé à 7 lieues au sud-est de Vallenar (chef-lieu du département du Haut-Huasco). On y voit deux montagnes allongées parallèlement à la direction des Cordillères, et situées l'une vis-à-vis de l'autre. Celle qui

est du côté de l'Océan se nomme Cerro de los Camarones, et se compose d'une masse diori tique non stratifiée ; l'autre, du côté de l'est, beaucoup plus élevée que la première , est le Cerro de Agua Amarga, et présente tout le système de roches stratifiées, calcaires et siliceuses, quelques-unes fossilifères, dont les couches plongent à l'est. Une vallée large et évasée, couverte de détritus, de blocs et pierres roulées, sépare ces deux montagnes et cache le contact des deux groupes de terrains. Or, en se plaçant au fond de cette vallée on aperçoit d'un côté, sur la pente dioritique du mont de los Camarones , d'énormes déblais verts et bleuâtres, provenant des mines de cuivre ; et de l'autre côté , toute la pente occidentale du mont Agua Amarga criblée de trous et couverte de tas de déblais rougeâtres de los pacos , d'anciennes mines d'argent. Effectivement , si l'on

tres moins considérables parallèles au premier. Les minerais de ces filons ne contiennent ni argent , ni arsenic, ni antimoine , et se composent

de cuivres oxydé, pyriteux et panaché, qu'on traite dans des fours à réverbère construits à l'entrée de la mine. Passant maintenant à la montagne de Agua Amarga , on la trouve traversée par de nombreux filons d'argent, dont quelques-uns courent du nord au sud, d'autres de l'est à l'ouest. Cette montagne , jadis célèbre par la richesse de ses minerais, renfermeipl us de 200 mines abandonnées , dont les déblais joints aux ruines

d'anciennes habitations présentent un tableau qui ressemble à une ville incendiée. Les pierres de ces déblais et les minerais de quelques filons, qu'on exploite encore au pied de la montagne, n'annoncent que la présence du chlorure d'argent mélangé d'une petite proportion de sulfure d'argent et d'argent métallique, sans la moindre trace de cuivre ; tandis que d'autres mines, situées un peu plus à l'est, comme celles de Carriso et de Tunas abondent en minerais arséniés, arséniosulfurés , et les filons qu'on rencontre plus haut, en allant vers les Cordillères, sont excessivement riches en sulfure de plomb.

J'ai déjà décrit , Annales des mines , 3e série t. XX , p. 255 , le gisement des amalgames natifs d'Arqueros , dont les filons se montrent sur la même ligne de contact des deux terrains que lesdites mines de Agua Amarga. Je rappellerai seulement qu'a l'ouest d'Arqueros , du côté de la mer,