Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)
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RECHERCHES SUR QUELQUES POINTS
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déjà depuis San Graviel, à une demi-lieue d'Ingenio , sur la rive droite de Maypo, sort de dessous les porphyres stratifiés une roche dioritique qui s'étend à peu près à deux lieues à l'est, constitue les masses non stratifiées qui se montrent aux confluents du Rio del Jeso et du Rio del Volcan avec le Maypo et se replonge de nouveau sous les mêmes porphyres stratifiés de l'autre
côté des mines del Volcan. Cette masse dioritique n'a pas beaucoup d'extension du côté du sud, mais
elle se dirige à partir de San Graviel au nord
touche au mont San Lorenzo près des mines d'argent, et on voit de loin, dans la même direction, des masses de tofos , dont les teintes claires, blanches, rougeâtres, et l'absence de stratification, contrastent singulièrement avec les nuances sombres et noires des roches stratifiées. C'est la même masse qui a causé le redressement de tout ce terrain stratifié; et lorsqu'on descend de San Lorenzo
par le chemin de San Graviel , on voit sur les flancs du mont San Graviel une belle coupe du
contact des deux terrains, c'est-à-dire du soulèvement des strates porphyriques par la roche granitoïde non stratifiée (fig. 6). Si du haut de la montagne San Francisco del Volcan, on regarde les rochers qui s'élèvent de l'autre côté du Rio del Volcan, au confluent de cette rivière avec le Rio del Jéso , on aperçoit une autre coupe pareille à
la précédente et dans laquelle on voit bien la manière dont cette roche dioritique replonge sous le même terrain stratifié et fait incliner les couches de ce terrain à l'ouest (fig. 7) (i). (1) On remarque dans ces deux coupes, ce que j'ai eu
l'occasion d'observer beaucoup de fois dans les Cordillères, que les couches du terrain stratifié perdent leurs divisions
DE LA GÉOLOGIE DU CHILI.
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Or la montagne de San Francisco, qui ren-
ferme dans son sein lesdites mines de cuivre du Volcan, est formée des mêmes diorites que le mont San Graviel et que les diorites de la côte, auxquelles
se rapporte le gisement de la plupart des mines de cuivre de la première chaîne (comme celles de la Higuera, de San Juan, du Carrisal, etc.). A peu de distance de cette montagne, on n'a qu'a passer le
Rio de Maypo qui la sépare de celle de San Pe.. dro Nolasco, et on se trouve déjà dans le terrain de porphyres stratifiés, où les filons qui le traversent sont d'une nature minéralogique tout à fait différente de ceux du Volcan. La direction des principaux filons dans les deux montagnes est presque
la même, ils courent à peu près de E. 15° N. à
0.15°S, et par conséquent, leurs directions ne se trouvent pas en rapport ni avec celle de la chaîne principale des Andes, ni avec la masse qui , dans
cet endroit, avait disloqué le terrain. Tous les
filons dans les porphyres stratifiés de San Pedro Nolasco sont argentifères et produisent, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, des sulfures doubles d'argent et de cuivre, des cuivres gris et des galènes; tandis que ceux de la montagne diori tique de San Francisco ne contiennent aucun de ces mi-
néraux. Quelques filons de San Pedro Nolasco , comme ceux de Copacabana , del Cristo , del Roavant de toucher à la roche soulevante ; qu'elles se fondent
pour ainsi dire dans cette dernière sans laisser voir la ligne de contact ; et qu'enfin la masse soulevante s'élève presque verticalement et présente ordinairement les divisions prismatiques, quelle que soit la nature de la roche. On observe, au contraire, que la séparation des roches stratifiées d'avec la roche soulevante a lieu presque toujours d'une manière nette et tranchée, lorsque cette dernière sort latéralement, par voie d'injection, en déchirant les couches du terrain stratifié.
Tome IX, i846.
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