Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)
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FAERICATION ET COMMERCE
'des monts Qurals , de la Suède et de la Norvége. Les discussions que soulèvent journellement les grands intérêts industriels du pays, sont trop sou,Yent-dominées par la pensée que les questions en litige., posées pour la première fois à l'époque actuelle, sont restées inconnues des générations précédentes. Cette préoccupation , conséquence naturelle des événements de la révolution et de rem-offre un -grave inconvénient, car elle écarte des débats les autorités les plus respectables et les
plus sûres, celles que donnent l'expérience et la tradition. Pour y remédier, en cette circonstance, -autant qu'il dépend de moi, je présenterai dans tin second paragraphe un résumé de mes études sur l'histoire des aciéries françaises et notamment desuaciéries de cémentation.
Enfin, en me fondant sur les observations qtii. .fne sont propres et sur l'expérience des deux derniers siècles je prouverai dans un dernier paragraphe que les motifs récemment allégués contre la réforme du tarif reposent sur une science erronée et ignorante des faits. ,
Se.".i DE LA FABRICATION ET Du COMMERCE DES FERS A ACIER DANS LE NORD DE L'EUROPE.
Tout fer forgé, élaboré d'une manière conve,, name peut être converti en acier, c'est-à-dire en Hsig.uu produit qui, chauffe au rouge, puis refroidi brusquement, devient notablement plus dur que si on l'eût laissé lentement refroidir. En ce sens on peut dire qu'il n'y a pas de contrées qui , pri-
DES FERS A ACIER.
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jOurd'hui en Europe, dans les conditions d'une libre concurrence avec les pays étrangers, il n'y a qu'un.
nombre assez limité de forges dont les produits puissent être utilement soumis à cette élaboration. Ces fers, doués de qualités toutes spéciales, me
paraissent devoir être distingués de tous les autres, et c'est pour les désigner que j'ai proposé d'introduire en métallurgie la dénomination defer itacier.
Pour dissiper, autant qu'il dépend de moi, la
confusion introduite dans les points fondamentaux de la question qui préoccupe l'attention publique, je définirai d'abord les propriétés caractéristiques des fers à acier : dans cette même vue, je rendrai ma définition indépendante de toute considération
théorique, et lui donnerai exclusivement pour
base certains phénomènes physiques dont la connaissance est vulgaire. La propriété essentielle des fers à acier est celle que les artistes cbi Yorkshire désignent substantivement par le mot body, et qu'a un point de vue général, j'ai proposé de nommer propension aciéreuse. Au point de vue spécial de la fabrication de l'acier, on peut très-convenablement conserver
l'expression anglaise, et dire que le fer qui a le plus de corps (1) est celui qui possède le mieux
Définition
des fers à acier.
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vées des ressources que fournit le commerce étranger .e.t soumises à des nécessités exceptionnelles, ne puissent convertir tous leurs fers en acier. Mais au-
(1) Des distinctions analogues devront être établies
dans toutes les subdivisions de la métallurgie du fer tous
les ouvriers dont le travail est essentiellement basé sur l'une des propriétés éminentes du fer savent apprécier avec un tact parfait, dans le métal qu'ils élaborent, la qualité qui convient à leur industrie. Presque toujours ils la désignent par une expression qui, dans toutes les langues, équivaut au mot corps, mais qui s'applique, dans les diverses industries, à des propriétés physiques fort différentes. Lorsque j'emploierai la même expression
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