Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)
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FABRICATION ET COMMERCE
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gnées sous les noms de ténacité , de malléabilité,
à les convertir successivement en aciers cémentés, fondus, ressués , étirés en verges fines, puis enfin
ment recherchées dans la fabrication des fils de fer, des tôles fines, des chaînes pour les vaisseaux, des canons de fusil, des fers et clous servant au ferrage
en outils délicats, tels que limes d'horloger, burins, etc. , on trouvera que l'outil provenant du fer suédois entamera 'tous les autres avec une extrême facilité. Cet exemple ne signale pas, tant s'en faut, tous les genres de supériorité qui dépen-
de ductilité, de douceur, etc., sont particulière"I!
DES FERS eACIER.
des animaux de bât et de trait, des harpons servant à la pêche de la baleine, et de nombreuses pièces faisant partie du matériel des arsenaux militaires et des fabriques de machines. Les qualités qui conviennent pour ces emplois sont rarement développées dans les fers au degré le plus éminent :
j'ai cependant observé de tels fers dans un certain nombre de forges de Biscaye, du Berri, du Niver-
nais, de Bourgogne, de Franche - Comté, des
Vosges, du Luxembourg et du Hainaut (Belgique), des provinces rhénanes, du Lancashire, du Yorkshire et du Staffordshire (Angleterre) , de la province d'Orebro (Suède) , de la province de Perm (Russie). Il me paraît donc vrai de dire que les hautes qualités qui se rattachent à l'emploi immédiat du fer, sont moins rares que celles qui se développent lors de sa conversion en acier. Mais le fait essentiel et sur lequel j'insiste , est que ce premier groupe de qualités n'entraîne nullement comme
conséquence la propriété aciéreuse. Les innombrables expériences faites depuis deux siècles en Angleterre, en France, en Allemagne et en Suède, ont constamment démontré qu'en soumettant à la cémentation les fers que je viens d'énumérer, on obtient des produits essentiellement inférieurs à ceux (lue donnent les fers à acier proprement dits. Si, par exemple , opérant simultanément, avec les mêmes
ouvriers et les mêmes combustibles, sur les fers d'Europe les plus célèbres par leur ténacité, et sur les fers à acier de Panemora (Suède) , de manière
dent de la propension aciéreuse ; mais il suffit pour
caractériser nettement cette propriété. Les premières marques de fer à acier sont tellement recherchées pour la cémentation, qu'elles n'ont jamais été employées en grand pour aucun des usages immédiats que j'ai rappelés précédemment; on ignore donc la valeur relative qui, pour chaque destination, leur serait attribuée dans un classement général des fers. Beau coup de faits, dans
le détail desquels il serait superflu d'entrer ici, me donnent lieu de penser que leur supériorité ne se
soutiendrait pas au même degré pour tous les usages ; j'ai lieu de croire, par exemple, que les
meilleurs fers à acier ne se prêtent pas au travail de la tréfilerie aussi bien que certains fers des provinces rhénanes et de la Franche-Comté. Il n'est pas .douteux toutefois que les fers à acier, convenablement préparés, ne possèdent aussi à un degré très-éminent toutes les qualités qui dépendent de la ténacité et de la malléabilité. Toute compensation faite, c'est dans les meilleurs fers à acier de la Suède qu'il faut chercher, selon toute vraisemblance, le type le plus parfait du fer forgé. La deuxième propriété essentielle est celle que désignent les fabricants de Yorkshire en disant que le fer est s °laid. Cette expression rend parfaitement la pensée des ouvriers voués à ce genre spécial de tra-
e propriété
pureté aeiéreuse.