Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)
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FABRICATION ET COMMERCE
eussent paru jusqu'alors sur le marché, et même sur les meilleurs fers du pays. Depuis ce moment, les aciéries d'Amérique paraissaient prendre leur essor. Vers le milieu de l'année dernière , il existait dans l'Amérique du Nord 18 fourneaux de cémentation actifs, qui élaboraient annuellement 24.600 q. m. de fers à acier, dont moitié environ provenait de la Suède et de la Norwége. Les principales expéditions ont été faites par les forges de Nmwége et par celles du Wermland. Jusqu'à ce jour, les aciéries d'Amérique ne paraissent pas avoir reçu de fers de Danemora; les marques de troisième rang de la Norwége étaient vendues, vers le milieu de l'année dernière, à New-York, 107 dollars la tonne, lorsque le prix des fers à acier d'origine indigène ne dépassait pas 86 dollars (1). (I) Les Etats-Unis d'Amérique consomment annuellement environ 2.100.000 q. de fer, dont le tiers importé des pays étrangers, et fourni presque entièrement par l'Angleterre et par la Suède. Le travail des forges américaines est encore essentiellement fondé sur l'emploi du charbon de bois. Ces forges produisent en abondance des sortes supérieures de fers qui sont employées avec grand
DES FERS A ACIER.
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Les aciéries américaines n'emploient pas de fers russes, bien qu'on importe da Russie en 1t*e.jique des tôles et des fers de choix pour falab:fication des harpons de pêche, des pelles à terre, des clous de cheval, etc.
Les anciennes relations qui existaient entre le Anciennes reDanemark et la Norwége se- sont continuées en lia)talZrsnare le grande partie , malgré la réunion:, de ce ,dernier royaume à la Suède : aussi.les forges à acier de la Norwége expédient-elles en Danemark tout le fer qui y est converti en acier pour diverses fabrications, et notamment polir celle des faux. Les fers de Norwége paraissent se partager seulement entre le Danemark et l'Amérique du Nord. La marque norwégienne, qui est signalée dans mon mémoire de i843 parmi les fers employés dans le Yorkshire, y était seulement introduite pour essai à l'époque où je visitai cette contrée pour la dernière fois. Elle n'a pu s'y soutenir au prix demandé : il parait qu'aujourd'hui elle a tout à fait disparu de ce marché.
succès pour la fabrication des tôles fines, du fil de fer, des
ancres, des câbles, des vis à bois, des essieux de wa-
gons, etc., et qui se vendent généralement à des prix supérieurs de 25 et même de 50 pour 100 aux prix des l'ers suédois de qualité ordinaire. On fabrique même à Salisbury, dans le comté de Lich(ield ( Connecticut) , des fers provenant de minerais h,) draies. qui, par leur ténacité paraissent, avec certains fers de l'Est de la France et du pays de Luxembourg, se placer au premier rang de tous les fers connus : comme ces derniers aussi, ils sont employés pour la fabrication d'excellents canons de fusil, et se vendent 100 pour 100 au-dessus du prix des fers ordinaires de Suède. Ces laits me semblent devoir fixer l'attention des personnes qui auront à trancher les questions que soulève en France la modification du tarif des
En résumé, les fers à acier produits en Suède
et en Norwége en 1845 se sont répartis à
Résumé sur le peu près rcer aerac,e.ier dLs
ainsi qu'il suit entre les divers pays où existent la Scandinavie. des aciéries de cémentation
fers à acier. Les résultats obtenus en Amérique après un siècle et demi d'efforts prouvent au moins que la fabrication des fers à acier avec les minerais qui, à tout autre point de vue, seraient réputés les meilleurs, n'est pas un problème facile à résoudre.