Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)
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FABRICATION ET COMMERCE
l'Oural et de la Haute-Kama, et la propagation de l'emploi de ce produit. La préparation des tôles fines et moyennes a été poussée, en Russie, à un tel degré de perfection, que cette substance est devenue d'un usage général pour la fabrication dune .foule d'ustensiles de l'économie domestique et -dustrielle, pourr art de la fumisterie, pour la couvertu re des maisons, etc. C'est sous cette forme que
s'expédie en grande partie le fer que la Russie envoie encore aujourd'hui dans l'Amérique du Nord. Depuis une dizaine d'années les exploitations d"aliuvions aurifères ont pris, dans l'Oural et dans la Sibérie orientale, un développement jusqu'ici
sans exemple : on en donnera une idée par ce seul fait que, cette année, la valeur de l'or produit atteindra vraisemblablement go millions de francs. Obligée d'opérer avec une population très-limitée
sur d'immenses quantités de matière (1), cette nouvelle branche d'industrie minérale a dû demander tout à coup un grand nombre d'outils et d'objets en .fer; elle a dû recourir en outre aux machines àvapeur et à un ensemble de moyens mécaniques,qui exigent l'emploi d'une grande quantité de'ce métal.11eèti est résulté tout à coup pour certaines usines un débouché fort important. Dernièrement enfin, la construction du chemin (1) Beaucoupd'alluviotis exploitées avec profit dans J'Oural tiennent seulement 1 partie d'or dans 9. millions de
parties de matières terreuses ou pierreuses. 'rai vu Irai-ter des résidus déjà travaillés à une époque antérieure, et
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qui ne tenaient pas plus quel partie sur 4 millions. Les exploitations de celle année conduiront à extraire, transporter ou manipuler environ 50.000.000 de tonneaux. C'est .fifilfiqi,n1,)11,: beaucoup plus. que le poids des matte-es extraites et dai fi" 'borées par les houillères et les usines à fer de la Grande' Bretagne. .
DES FERS A ACIER.
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de fer de Saint-Pétersbourg à Moscou, aujourd'hui achevé en grande partie, a donné lieu de constater que la consommation ordinaire de l'em pi re esti peu près en équilibre avec les moyens de production des forges indigènes. Le gouvernement russe attachait une grande importance à ce que les rails et toutes les fournitures métalliques exigées par cette nouvelle voie fussent fabriqués en Russie. Le cahier des charges imposa aux constructeurs du chemin l'obligation d'employer des rails russes à un prix
qui excédait de 66 p. o/o le prix auquel les rails pouvaient être achetés hors de Russie. Les propriétaires de forges; répondant à l'appel du gons_
vernement, s'associèrent pour créer une usine centraie dans laquelle on étudia, sur les fers produits dans les principaux établissements de l'Empire les méthodes métallurgiques qui étaient le mieux appropriées à la nature des forges russes. Ces mé-
thodes furent même appliquées dans plusieurs forges, et j'y ai vu en 1844 des rails qui offraient déjà la plupart des caractères d'une excellente fabrication. Mais l'expérience qui fut ainsi faite des quantités de combustible exigées par cette nou-
velle industrie , démontra aussitôt que les ressources forestières dont chaque forge dispose ne permettraient pas de suffire aux consommations de l'ancienne et de la nouvelle clientèle : bien que le sentiment national eût été vivement excité
à la pensée d'admettre en Russie les rails étrangers, aucune forge ne put se charger de participer à la fourniture des rails du chemin de fer de Moscou , et celle-ci a dû être faite exclusivement par les forges étrangères. Par suite de cette circonstance, les exportations de fer de Russie auront été, dèsl'année 1843, inférieuresaux importations.