Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1846, série 4, volume 9)

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FABRICATION ET COMMERCE

industrie n'a jamais constitué pour eux une spécialité, et le nom même de fer à acier est complétementinconnu dans la langue métallurgique de l'Oural ; les forges n'introduisent donc sous ce rapport aucun classement dans leurs produits : sur le marché de Nijni-Novogord, à l'époque de la grande

foire qui y réunit les peuples commerçants des régions contiguës de l'Europe et de l'Asie, toutes les barres provenant d'une même forge sont vendues indistinctement et au même prix, soit pour la fabrication de l'acier, soit pour tous les autres emplois auxquels convient cette sorte de fer. Il n'existe aucun moyen direct d'apprécier la quantité de fer à acier qui est annuellement livrée au commerce par les forges russes :celles de ces for-

ges qui fàbriquent ce fer, n'établissant ni choix dans les sortes, ni différence dans les prix, n'ont elles-mêmes aucun moyen de connaître la destination qui est donnée à leurs produits. Les seuls documents auxquels on puisse avoir recours pour

estimer la quantité de fers à acier livrés par la

Russie sont donc : la production totale des forges où se produisent accessoirement les fers de cette sorte, la quantité et la provenance des fers russes employés par les aciéries indigènes et étrangères. De ces documents présentés ci-après , on conclut que les fers à acier n'entrent que pour un vingt-

cinquième dans la production totale des forges russes et pour un dixième environ dans la production totale des deux groupes alimentés par les minerais de Vouissokogorsk et du Boulan. Production totale des 2 groupes

Les hauts- fourneaux et les forges qui trai-

tent les minerais de 'Vouissokogorsk ont été conaccessoirement struits de 1702 à 1788 , c'est-à-dire pendant la péd' fers à "1". riode de développement de l'ensemble des usines

DES FERS A ACIER.

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fer. de Russie. A cette dernière époque , le nombre des usines avait atteint et même dépassé le terme que comportaient les ressources forestières de; cette région : et depuis lors la production du fer y a subi, un décroissement notable. En 18 ( 6 et en 1825, à la vérité, de nouveaux hauts-fourneaux ont été élevés dans la propriété d'Alapaevsk , l'une de celles qui participent à la concession de Vouissokogorsk. Mais pour donner un affouage en charbon à ces nouveaux appareils, il a fallu les établir en Sibérie en dehors de la ré, à plus de 15o kilom. à gion des forges de l'est de la ligne de faîte. Le tableau suivant inà

dique le nom et la production totale annuelle des six groupes partiels de forges entre lesquelles la concession de Vouissokogorsk est divisée; on y a indiqué les dates de la construction des divers hauts-fourneaux qui en dépendent : ces dates con-

cordent, comme on voit , parfaitement avec le progrès de l'importation des fers russes en GrandeBretagne. g. ni.

Usines de Werkhné-Issetsk. Idem Nijni-Taguilsk. . Idem Alapaevsk. . . Idem Néviansk Idem Souksounsk. . . Idem Revdinsk

1716-1726-1747-1762-1773 1725-1784 1775-1816-1825 1702 (1)-1788 1729-1783 1734

Total

110.500 71.900 65.800 52.500 38.000 28.600

367.300

Il paraît qu'à aucune époque les fers produits (1) L'usine de Néviansk avait été construite dès 1669; mais la prospérité de cet établissement et l'origine de la métallurgie du fer de l'Oural ne datent réellement que de 1702, époque où cette forge fut concédée par Pierre le Grand à Nikita Antonfieff Démidoff.

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